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Le personnel craint que l'actuelle productivité des ateliers, insuffisante à leurs yeux, ne conduise à des retards auprès des clients, des pertes de budgets voire de contrats avec pour corollaire d'éventuels licenciements.
Le personnel de la FN Herstal a débrayé jeudi vers 10h00 au terme de l'assemblée générale qui s'est tenue au sein de l'entreprise d'armement herstalienne, a-t-on appris de source syndicale.
Lors de cette AG, les représentants des travailleurs ont expliqué la teneur de la conciliation qui avait été avancée de 24 heures sur demande expresse de la direction. Une conciliation qui a duré 15 heures et qui n'a pas permis d'aboutir à un résultat probant, chacune des parties campant sur ses positions.
Selon le front commun syndical, la direction a avancé "des solutions insuffisantes espérant rentrer au sein de l'entreprise avec un chèque en blanc."
"On a perdu 15 heures de notre temps, hier. On leur avait proposé de repartir ce matin pour un marathon d'heures. Et la réponse que nous avons eu, c'est l'ordonnance", a déclaré Gianni Angelucci dans le RTL info 13h. "Il est clair que là, ils viennent de commettre une erreur fondamentale au niveau du dialogue social à la FN. C'était déjà compliqué, mais là il y a une fracture".
La direction toujours bloquée
Les représentants du personnel ont refusé ces propositions et contraint la direction à rester encore en dehors de l'usine. Cette dernière a décidé de répliquer par la voie judiciaire. Un huissier s'est rendu sur place en matinée avec une ordonnance autorisant la direction à pénétrer sur le site. Les travailleurs qui ont débrayé au terme de l'assemblée générale se sont dirigés vers les grilles de l'entreprise, où ils ont appris qu'ils devraient payer 1.500€ chacun s'ils empêchaient la direction de rentrer.
Par ailleurs, le personnel a déchargé deux camions remplis de pièces de rechange destinées aux ateliers anglais et américains, estimant que certaines d'entre elles pourraient servir à alimenter les ateliers et à augmenter la productivité du site herstalien.
Le personnel craint que l'actuelle productivité des ateliers, insuffisante à leurs yeux, ne conduise à des retards auprès des clients, des pertes de budgets voire de contrats avec pour corollaire d'éventuels licenciements.