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Vous en avez peut-être déjà croisés si vous circulez dans la région de Charleroi: des sexes d’homme tagués à la bombe sur le bitume. Un "artiste" a décidé d’utiliser cette méthode humoristique et provocante pour dénoncer le mauvais état des routes, et les très nombreux nids de poule. C’est du moins l’intention supposée du responsable, car celui-ci ne s’est pas encore manifesté.
"Non, ce n’est pas choquant"
Les quelques riverains interrogés par Gaetan Sgualdino estiment qu’il s’agit d’une bonne initiative, révélatrice de l’état déplorable des routes. "C’est un peu humoristique, je pense que c’est pour attirer l’attention", explique un habitant. "Non ce n’est pas choquant, c’est une très bonne idée car il y a beaucoup de trous et les gens se plaignent", affirme un autre riverain.
Un risque réel d’endommager son véhicule: "Je vous le dis, c’est dangereux"
Dans les deux rues concernées, les nids de poules sont si importants que le risque de crever un pneu est important. Les trottoirs sont eux aussi fortement dégradés. "Moi je vous le dis, c’est dangereux. On ne sait même plus rouler. On casse des amortisseurs et on crève des pneus", s’indigne un riverain.
"C’est bien parce qu’on voit mieux les trous, ça permet de les éviter"
Ici on comprend bien le ras-le-bol qui a pu mener à ces dessins un peu obscènes, certains y trouvent même une utilité. "C’est bien parce qu’on voit mieux les trous quand on est au volant. Ça peut me servir pour mieux les éviter", explique un conducteur.
L’échevin ne veut pas céder à cette provocation
Du côté de la ville, l’échevin affirme ne pas vouloir céder à cette provocation. D’après lui, les priorités de réfection de voirie sont objectivées. En-dessous d’un des pénis, l’artiste a d’ailleurs laissé un message personnel à l’attention du bourgmestre, Paul Magnette.
Une idée venue d’Angleterre?
Ce n’est pas la première fois que des phallus sont tagués sur les routes pour signaler les nids de poule. Armée d’une boîte de peinture aérosol, un artiste anglais anonyme, surnommé "Wanksy", a tagué plusieurs routes de Manchester.
En revanche, du côté anglais, l’initiative a rapidement fait réagir les autorités, qui a envoyé des ouvriers pour reboucher de nombreux nids de poule.
