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Alors que des opérations antiterroristes de grande envergure étaient menées à Bruxelles et en Wallonie ce dimanche soir, l'hôpital Erasme situé à Anderlecht était en état de pré alerte. La clinique était donc prête à accueillir un afflux important de blessés potentiellement graves.
Ce dimanche soir, alors que la police menait des perquisitions dans la région bruxelloise, une rumeur a circulé selon laquelle l'hôpital Erasme était en cours d'évacuation d'urgence. Cette rumeur s'est avérée fausse. En revanche, l'hôpital a bien été placé en état de pré alerte par les services du 112.
"L'hôpital a été placé en état de pré alerte à 21h15, ce qui signifie que des médecins sont rappelés et que le nombre de lit pour accueillir des blessés est augmenté. Une fois le dispositif en place, nous sommes parvenu à doubler le nombre de places disponibles", explique le professeur Christian Melot, chef du service des urgences de l'hôpital Erasme.
Cet état d'urgence signifie que les médecins et les infirmiers devaient être sur le pied de guerre et prêts à accueillir de nombreux blessés, dont certains potentiellement graves.
Le plan MASH
En fait, il n’y a pas de plan médical spécifique pour les attentats, mais un plan MASH, mise en alerte des services hospitaliers, propre à chaque hôpital en cas d’évènement majeur. "Les patients victimes d’attentats sont placés en trois niveaux d’urgence. Il y a l’urgence de type 1 qui doit aller le plus vite possible dans un hôpital et certainement en soins intensifs. Le niveau 2, ce sont des patients qui sont blessés et qui nécessitent des soins, mais qui ne doivent pas aller en soins intensifs. Et le niveau 3, ce sont des patients qui peuvent venir sur leurs deux pieds et qui sont simplement choqués par ce qu'il’ ont vu ou vécu", explique Christian Melot, chef du service des urgences de l’hôpital Érasme à Bruxelles.
Ce plan MASH, qui existe depuis 1993, fonctionne et chaque hôpital a le sien. Il a notamment été déclenché lors de catastrophes comme celles de Ghisleghien et de Buizingen.
Les hopitaux belges sont prêts
Christian Merlot a également expliqué à Bernard Lobet, pour Bel RTL, qu'en cas de catastrophe comme un attentat, un poste médical avancé est installé : "À distance raisonnable de la zone, il y a ce qu’on appelle le poste médical avancé où le médecin va grader l’urgence avec une fiche accrochée au cou du patient. À partir de là, nous avons une deuxième noria d’ambulances qui part du poste médical avancé et qui va dispatcher les patients dans les différents hôpitaux".
Hier soir, l'état de pré alerte a été levé à 22h55. Pour l'instant, nous ne sommes pas en mesure de dire si les mesures d'urgence prises à l'hôpital étaient directement liées aux opérations antiterroristes. Et s'il s'avère que le pire avait été envisagé par les forces de l'ordre, aucun blessé n'a finalement été à déplorer durant les interventions policières de ce dimanche soir. Rappelons que les opérations ont permis l'arrestation de 16 personnes.