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Idriss A., le ressortissant djiboutien qui a énuclé l'un de ses compatriotes à Ixelles en novembre 2016, a été libéré mardi en fin de matinée et placé sous surveillance électronique, a-t-il annoncé à l'agence Belga. Il dit regretter son geste, commis selon lui en état de légitime défense, et appelle ses compatriotes au calme, après que plusieurs agressions en lien avec le dossier ont été commises récemment.
Les faits qui se sont déroulés le 6 novembre dernier à Ixelles ont fait l'objet d'une reconstitution jeudi dernier. L'auteur reconnaît son geste, mais affirme avoir agi en état de légitime défense après avoir été agressé par Liban Moustapha. Cette version est appuyée par des extraits de conversations téléphoniques qui ont été transmis à la police, assure-t-il.
La semaine passée, Mahamed Robleh Bourale, président du mouvement DDEX qui fait partie de la coalition d'organisations de la société civile CSC, a été agressé à deux reprises par des individus qui le tiennent pour responsable de ce qui est arrivé à Liban Moustapha.
Appréhendés, ils ont reconnu et pleinement assumé leurs motivations, souligne Dimitri Verdonck, spécialiste de Djibouti et président de l'association ACP. Craignant une escalade de la violence entre les deux parties, Idriss A. appelle la communauté djiboutienne au calme et à laisser la justice faire son travail. Il veut "juste retrouver une vie normale et s'occuper de sa mère".
Un appel soutenu par le président de la coalition CSC, le Belgo-Djiboutien Ali Deberkale.
M. Verdonck, de son côté, déplore "l'instrumentalisation à des fins politiques de jeunes Djiboutiens qui vivent ici dans la misère".