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L'un des principaux protagonistes de l'affaire Angolagate, Arcadi Gaydamak, condamné en son absence en France à trois ans de prison, s'est constitué prisonnier "pour exécuter sa peine", a appris mardi l'AFP auprès de son avocat Patrick Klugman.
L'homme d'affaires franco-israélien "s'est présenté mardi volontairement dans une brigade de gendarmerie de la région parisienne. Il a été rapidement incarcéré", a précisé son avocat.
Arcadi Gaydamak, 63 ans, a été condamné par défaut en appel en avril 2011 à trois ans de prison ferme et 375.000 euros d'amende pour fraude fiscale dans le cadre de l'Angolagate, une affaire de vente d'armes vers l'Angola dans les années 90, pour un montant de 790 millions de dollars gagés sur les recettes futures du pétrole de ce pays alors en proie à une guerre civile.
"Mon client aborde une nouvelle étape de sa vie et a décidé de solder ses comptes avec la justice française. Il a le désir de redevenir un justiciable ordinaire en France", a relevé Patrick Klugman.
En octobre 2009, il avait été condamné à six ans de prison ferme pour avoir violé, avec son partenaire l'homme d'affaires Pierre Falcone, la loi française sur les ventes d'armes, en organisant depuis Paris, sans autorisation, la fourniture à l'Angola d'équipements militaires.
En avril 2011, la cour d'appel de Paris avait infirmé ce jugement, estimant qu'il n'y avait pas eu trafic d'armes car cette vente avait été effectuée sur mandat de l'Etat angolais.
L'ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, décédé en juin 2015, avait été relaxé après avoir été condamné à un an de prison ferme en première instance.
Arcadi Gaydamak, en fuite, n'avait, pour sa part, été condamné que pour fraude fiscale et blanchiment de ce délit. Il résidait jusqu'à présent en Israël.