Les actes terroristes visant la communauté juive tout comme la montée de l’antisémitisme dans nos pays pousse chaque année de nombreux Européens à partir vivre en Israël. Barbara est l'une des 250 Belges à avoir franchi le pas l'an dernier et nous raconte pourquoi.
Avant l’an dernier, les 3 enfants de Barbara fréquentaient une école juive de Bruxelles. Mais au fil du temps, elle a eu de plus en plus peur pour eux, peur d’un attentat. "Chaque jour où j'emmenais mes enfants à l'école, j'avais le sentiment que ce n'était pas une école comme les autres, qu'il pouvait se passer quelque chose. Ce qui a été un déclic important, c'était l'idée de me dire que si Israël n'existait pas, je ne dormirais pas bien la nuit", a-t-elle expliqué sur RTL-TVI ce samedi.
En Israël, elle et sa famille ne sont pas une cible spécifique
Désormais, ils vivent à Tel Aviv. Là aussi, la peur existe, mais elle est différente. "De là à dire qu'ici, tout est "safe", non, bien sûr que non. Mais la différence qu'il y a, je pense, c'est qu'en Europe les juifs sont une cible spécifique et ici quelque part on se retrouve un peu dans la peau de dire qu'on n'est pas une cible spécifique." Là, c’est tout le pays qui est une cible, globale. Mais la sécurité en Israël et les mesures (parfois dénoncées comme extrêmes à l’égard des Palestiniens) prises par le gouvernement contribue à faire en sorte que la population s’y sent en sécurité. Finalement plus qu’en Europe.
Là, il y a des bunkers en cas d'attaque
D’autant que tout y est prévu pour faire face à une attaque. Ilan, un de ses fils, nous parle de sa nouvelle école. "On a beaucoup de moyens de sécurité, on a un énorme bunker où on peut être en moins d'une minute. On a ici un endroit où on peut être en sécurité. On a des moyens pour se protéger donc ce n'est pas un truc qui nous fait plus peur que ça."
Tout n'est pas rose pour autant
Barbara ne pense cependant pas qu’émigrer en Israël est la solution pour tous les juifs d’Europe qui vivent dans la peur. D’autant qu’il faut pouvoir s’intégrer. En Israël, il faut apprendre l’hébreu. C’est le principal frein aujourd’hui à l’épanouissement de Barbara et ses enfants dans leur nouveau pays. "Si on veut être dans la vie active, travailler et s'intégrer et se recréer une véritable vie et intégration, ça passe par la langue et là il y a du boulot."
L’an dernier, près de 250 Belges ont quitté notre pays pour se réfugier en Israël. Un chiffre qui pourrait à nouveau augmenter cette année.
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