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Les Français devraient manger davantage de légumineuses et de céréales complètes, et réduire drastiquement leur consommation de charcuteries et de boissons sucrées, a estimé mardi l'Anses, de nouveaux conseils qui viendront s'ajouter au désormais classique "cinq fruits et légumes par jour".
Dans un avis, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation recommande d'apporter des "évolutions fortes" aux huit repères de consommation alimentaire, lancés en 2002 (au moins cinq fruits et légumes par jour, trois produits laitiers quotidiens, des féculents à chaque repas, des protéines animales une à deux fois par jour, limiter les matières grasses, les produits sucrés et le sel, et boire de l'eau à volonté).
L'agence a déterminé, au moyen d'un algorithme, quel régime alimentaire permettrait de couvrir les besoins nutritionnels de 97,5% de la population adulte, tout en prévenant le risque de maladies chroniques et en limitant l'exposition aux contaminants alimentaires, a expliqué à l'AFP Irène Margaritis, nutritionniste qui a coordonné l'actualisation de ces repères alimentaires.
Elle a ensuite comparé cette alimentation "idéale" avec l'assiette des Français pour formuler ses recommandations.
Résultat: nous ne mangeons pas assez de légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, etc.), une catégorie d'aliments pourtant riche en protéines, en fibres et en micronutriments, a souligné la Pr Margaritis.
Dans notre consommation de féculents, il faut privilégier les céréales complètes ou "le moins raffinées possible", a-t-elle ajouté.
L'Anses infléchit aussi sa position pour la consommation de viande: pas plus de 500 g par semaine hors volaille (soit environ 5 portions), du poisson "deux fois par semaine" et la "nécessité de réduire considérablement" notre consommation de charcuterie, à 25 g par jour maximum.
Même drapeau rouge pour le sucre: si elle conseillait déjà de ne consommer des produits sucrés que "de temps en temps et en quantité raisonnable", elle invite désormais à limiter la prise de boissons sucrées (sodas, mais aussi nectars et jus de fruits) à moins d'un verre par jour.
Les données épidémiologiques montrent en effet que l'apport de sucre sous forme liquide à tendance à tirer l'ensemble de l'apport énergétique vers le haut.
Si les cinq portions de fruits et légumes sont toujours de rigueur, l'Anses invite à privilégier les légumes. Et côté matières grasses, elle invite à "favoriser la consommation d'huiles végétales riches en acide alpha-linolénique", un acide gras essentiel faisant partie des omégas 3, telles que les huiles de colza et de noix.