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Ce soir à 19h45, l’émission Défense d’entrer sur RTL-TVI suivra notre journaliste Charles Neuforge en immersion dans l’unité de soins palliatifs du Grand Hôpital de Charleroi, l’IMTR, à Loverval.
Des rencontres fortes, touchantes, et un acte rare posé. Dans ce service, seules 5 euthanasies sont pratiquées par an. Notre équipe était justement là lorsqu’une dame a décidé de quitter ce monde. Après coup, le Dr Antonino Spoto, le chef du service qui a pratiqué l’euthanasie, nous a expliqué ce qui l’avait fait changer d’avis. Car il y a quelques années encore, l’homme refusait de pratiquer cette intervention. Mais "il y a eu cette histoire de ce bonhomme qui voulait se faire euthanasier et qui est retourné chez lui parce que moi je refusais de l’euthanasier. Et qui chez lui s’est tiré une balle dans la tête. On me l’a ramené parce qu’il n’est pas mort sur le coup, il a vécu encore quelques heures. Là je m’en suis voulu. A partir de là, un an ou deux après, tout ça a quand même évolué dans mon esprit et je me suis dit que cette attitude de refuser l’euthanasie n’est pas bonne. Elle est presque égoïste. En tout cas, elle n’est pas tournée vers l’humain, surement pas vers la personne qui vient se confier à nous pour qu’on le soigne."
Ils étaient bouleversés
Un témoignage fort, au bout d’une matinée pesante. A son arrivée, Charles Neuforge n’a pas tout de suite compris ce qui allait arriver. Les regards étaient différents, chez le Dr Spoto comme chez les infirmières. Après avoir demandé une dernière fois à la dame si elle ne voulait pas changer d’avis, le docteur l’a laissée entourée de sa famille, en pleurs, qui l’a rassurée et soutenue dans sa décision. Puis il est revenu accompagné de l’infirmier qui s’était le plus occupé d’elle, et elle est partie en paix. Un médecin bouleversé, notre journaliste dans le même état. La réalité des soins palliatifs, c’est aussi ça. Une séquence à découvrir ce soir dans