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Certains parents font le choix de ne pas faire vacciner leur enfant, et ce n'est pas une bonne chose pour les spécialistes qui voient des maladies quasiment disparues revenir en force.
C'est aujourd'hui qu'est lancée la semaine mondiale de la vaccination, qui permet de sauver deux à trois millions de vie chaque année dans le monde selon l'organisation mondiale de la santé (OMS). Pourtant, chez nous comme ailleurs en Europe, de nombreux parents refusent de faire vacciner leurs enfants.
C'est le cas de Brigitte qui a deux enfants aujourd'hui âgés de 18 et 22 ans. Elle a vécu une mauvaise expérience avec le premier et a donc pris cette décision.
"Il a été vacciné à 3 mois et il a eu une réaction très très importante au premier vaccin, expliquait-elle ce matin à Céline Praile sur Bel RTL. On a passé 24 heures à l'hôpital avec des hurlements. Et c'est après cette aventure-là qu'on n'a plus continué les vaccins".
Cette maman estime que les vaccins n'ont plus d'utilité aujourd'hui: "On m'a expliqué qu'il y avait plus de risques de faire une réaction au vaccin que d'attraper la maladie contre laquelle on est vaccinés", argumente-t-elle.
Les enfants non-vaccinés en danger
Le professeur Pierre Smeesters, chef du service de pédiatrie à l'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola est souvent confronté à ce discours qu'il estime dangereux : les enfants non-vaccinés sont exposés à des maladies potentiellement dangereuses, insiste-t-il, alors que les risques des vaccins sont maîtrisés.
Les réactions les plus courantes à la vaccination sont la douleur là où le produit a été injecté, et un peu de fièvre. Parfois, mais c'est plus rare, il y a une réaction allergique, bien maîtrisées par les pédiatres. Les cas encore plus graves sont "extrêmement rares" selon le professeur, "et nettement inférieures aux complications de la maladie qu'on prévient en vaccinant".
70 cas de rougeole déjà déclarés en 2017
Choisir de ne pas faire vacciner leur enfant peut avoir de lourdes conséquences: certaines maladies graves, comme la rougeole, qui étaient en voie d'éradication grâce à la vaccination, sont de retour.
Pour prévenir les épidémies, nous devons absolument atteindre et maintenir un taux de vaccination très élevé, à hauteur de 95%. Ce qui n'est pas le cas pour la rougeole en Wallonie et à Bruxelles. Nous sommes à 95% pour la première dose, un taux qui chute à 75% pour la deuxième dose. En Belgique, plus de 70 cas de rougeole ont été déclarés en 2017, contre 7 à 8 cas durant la même période en 2015-2016. La coqueluche est également très dangereuse : elle tue 1 à 5 enfants par an. Un seul vaccin est obligatoire: celui contre la poliomyélite.