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Jetons, d'abord, un coup d'œil aux chiffres: 329.000 transactions l'an dernier, c'est énorme. Ça veut dire que chaque jour, 900 maisons ou appartements ont été vendus dans notre pays. C'est 0,8% de plus qu'en 2016. Comment expliquez-vous ce record?
"Cela est dû à des facteurs économiques qui sont intéressants aujourd’hui. La confiance du consommateur et des entrepreneurs revient. Les taux d’intérêt sont également bas. Grâce à cela, le marché de l’immobilier reste soutenu et on a énormément de transactions immobilières", explique le notaire Sylvain Bavier
Autre chiffre: le prix moyen d'une maison, aujourd'hui, en Belgique: 240.451 euros, c'est aussi un chiffre en hausse, de 2,5%, par rapport à 2016. Comment se fait-il que la brique coûte plus cher, ou en tout cas se "vende" plus cher aujourd'hui?
"L’inflation est de 2%, on est donc à 0,5% d’augmentation, ce qui est quand même une stabilité au niveau du marché immobilier. Il est vrai qu’on a un peu de stabilité chaque année avec une légère augmentation. Ce qui veut dire que sur 4 ou 5 ans, on a une augmentation de près de 8% du prix de l’immobilier d’une manière généralisé sur les biens en Belgique. Au fur et à mesure, les appartements et les maisons sont un peu plus chers chaque année."
Le prix moyen des maisons diminue, par contre, à Bruxelles (-2,5%). Pourquoi? "Simplement parce que Bruxelles a des problèmes de mobilité et donc ceux qui vont pouvoir mettre un prix d’une maison bruxelloise vont peut-être aller vers le Brabant wallon et à des endroits où au niveau des accès, ce sera plus facile. Il faut aussi relativiser les chiffres dans la mesure où 70% des transactions sur Bruxelles sont des transactions d’appartements et pas de maisons."
Si vous deviez donner un conseil: c'est le moment de vendre et pas forcément d'acheter? "On est dans un marché qui est stable. Il faut profiter des taux d’intérêt qui sont bas pour le candidat acheteur. On sait que le Belge a une brique dans le ventre. Souvent, on achète un premier bien qu’on occupe entre 5 et 10 ans et puis on en achète un nouveau pour accueillir une famille qui s’agrandit. C’est plutôt une question d’évolution de la vie qu’une question de marché de l’immobilier en tant que tel."