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Si, à la lecture de ce titre, vous vous dites que ce n'est pas normal, lisez cet article attentivement. En effet, les pharmaciens de garde ont bel et bien le droit de dormir durant la nuit de leur prestation, puisqu’ils assurent ce service à la population en plus de leur horaire de jour. Mais de nombreux Belges l’ont oublié et viennent les déranger au milieu de la nuit pour des broutilles, d’où leur ras-le-bol.
L’association pharmaceutique belge a mené son enquête auprès des pharmaciens mais aussi des clients/patients. Résultat: le Belge a oublié que la pharmacie de garde n’est pas un night-shop. "Dans les commentaires qu’on a reçu, certains patients s’étonnaient du fait que certains pharmaciens dorment pendant les heures de travail. Il faut bien faire comprendre que c’est une prestation en plus de ses horaires de bureau", expliquait Alain Chaspierre, le secrétaire général de l’association, au micro de Nathanaël Paulie et Elisabeth Wouters dans le journal de 19h de RTL-TVI.
Le dentifrice, l’antipuce, le test de grossesse ou le lait pour bébé peuvent attendre le lendemain
Car ces pharmaciens qui restent disponibles pour vous ouvrir et vous vendre des médicaments en cas d’urgence sont de plus en plus souvent dérangés pour des besoins non urgents. C’est, selon l’étude, plus d’une fois sur deux le cas ! "Le dernier cas, c’était une brosse à dents et un dentifrice pour un fonctionnaire qui se retrouvait à l’hôtel et qui avait oublié son nécessaire de toilette. Ou une personne qui m’a demandé un antipuces parce que son chien se grattait toute la nuit et que la personne ne savait pas dormir", témoignait Josianne Blanche, une pharmacienne de Bruxelles. Si les demandes non urgentes des patients peuvent "aller jusque-là", les plus fréquentes sont: le test de grossesse, la tétine, la pilule du lendemain et le lait pour bébé.
Le top 3 du patient lourd
Mais le pire pour le pharmacien de garde, ce sont les clients sans gêne. En premier lieu arrive celui qui part le lendemain en voyage et qui n’a pas pris le temps de compléter sa trousse à médicament avant la nuit fatidique. Numéro deux: celui qui vient acheter un médicament dont l’ordonnance date déjà de plusieurs jours et qui donc, lui-aussi, avait tout le loisir d’aller chercher son médicament lors des heures d’ouverture. Enfin, le client énervant n°3 est celui qui refuse de payer le supplément inhérent à ce service de garde. Certains partent même sans leur médicament, ayant fait lever le pharmacien pour rien! "Pendant la nuit, ça n’arrive peut-être pas, mais les jours fériés oui. Alors ils partent" pour revenir le lendemain, confirme Mme Blanche.
Dans les prochains jours, des affiches rappelant que les pharmacies de garde ne sont pas des night-shops seront apposées dans toutes les pharmacies du pays.