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Le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration était l'invité de Martin Buxant ce matin sur Bel RTL à 7h50.
Theo Francken a notamment annoncé qu'il souhaitait créer un enregistrement centralisé des incidents concernant des demandeurs d'asile dans tous les centres d'accueil du pays.
Martin Buxant: Vous proposez aujourd'hui un registre pour centraliser les incidents qui surviennent avec les demandeurs d'asile, pourquoi?
Theo Francken: Je pense que c'est un dossier très délicat et je veux la transparence maximale. C'est nécessaire d'être transparent sur les incidents. Pour l'instant, Fedasil n'a les chiffres que pour les incidents dans les centres Fedasil, mais la plupart des centres sont gérés par la Croix-Rouge et les autres partenaires et ONG. Nous n'avons pas leurs chiffres. Il faut être transparent sur ce dossier, parce que les gens doivent savoir comment ça se passe. Je ne veux pas de rumeurs. On doit être clair, il y a des tensions, surtout entre les jeunes irakiens et les jeunes afghans.
M. B.: Il y a des tensions de plus en plus nombreuses dans les centres?
T. F.: Les chiffres ne montrent pas ça. Mais il y a des tensions, et c'est normal. Quand on a une crise et une opération humanitaire jamais vue... on mène ça... mais c'est clair qu'il y a des tensions et des incidents.
M. B.: Dans le centre de Couvin par exemple, encore hier soir il y a eu des incidents, qu'est-ce que vous dites par rapport à ça?
T. F.: Je ne comprends pas. Ça me fâche. Je peux seulement dire qu'ils les bienvenus et ils viennent ici très nombreux mais ils doivent se comporter. Et quand ils ne se comportent pas ça me fâche. Ils sont hôtes ici, quand tu es hôte quelque part tu dois te comporter, non?
M. B.: D'accord, et quand vous parlez d'un registre central pour les incidents, c'est un fichage supplémentaire pour les gens? Comment ça va se passer? Tout le monde va transférer ses informations sur les incidents?
T. F.: Oui, mais il y a déjà un système depuis plusieurs semaines pour signaler tous les incidents à Fedasil et au cabinet. Parce que c'est nécessaire d'être très proche des choses. Quand nous avons une crise comme ça c'est très important d'être au courant des incidents dans tous les centres. On rapporte beaucoup, mais on doit centraliser. Il faut aussi être clair sur ce qu'est un incident, ça peut être un petit incident mais ça peut aussi être une grande bagarre. On doit avoir plus d'informations et être transparent à 100%. C'est très important que les gens ne pensent pas que le cabinet ou le gouvernement cachent quelque chose.