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(Belga) La majorité parlementaire PS-cdH au parlement wallon, qui avec d'autres partis d'opposition refuse les pleins pouvoirs au Fédéral pour signer le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA), est prête à réexaminer ce traité une fois qu'il aura fait l'objet d'une déclaration interprétative, comme l'ont annoncé vendredi le Canada et l'Allemagne.
Ces deux pays ne veulent pas renégocier l'Accord économique et commercial global (AECG/Ceta), mais convaincre les syndicats sur la protection des investissements, la protection des droits du travail, des services publics et les appels d'offre sur les marchés publics. Interrogé mercredi en plénière par les députées Olga Zrihen (PS) et Marie-Dominique Simonet (cdH), le ministre-président Paul Magnette a confirmé que son gouvernement refusait les pleins pouvoirs au Fédéral pour signer le CETA, "en l'état actuel des choses". Mais il s'est montré ouvert à réexaminer le traité à la lumière de la déclaration interprétative. "Je l'avais aussi réclamée, mais une demande de l'Allemagne a apparemment plus de poids que la Wallonie, ce que je déplore", a-t-il commenté, rappelant que la Wallonie avait autant de pouvoir qu'un État à cet égard. Une fois le traité clarifié, il convient à ses yeux que le parlement wallon le réexamine et formule une nouvelle réponse à travers une résolution. "Notre position n'est pas dogmatique", a commenté Mme Simonet, rappelant que le mécanisme de règlement des différends entre multinationales et États avait déjà été réformé. "Nous prendrons le temps nécessaire d'examiner", a confirmé Mme Zrihen. Toutes deux ont souligné que le CETA n'était pas acceptable en l'état. (Belga)