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Un suspect des attentats perpétrés hier à Bruxelles a été arrêté ce matin à Anderlecht par les CGSU (police fédérale unités spéciales), après une perquisition. Une information confirmée par notre journaliste Dominique Demoulin. Mais contrairement aux informations en notre possession, ce suspect ne serait finalement pas Najim Laachraoui, l'homme considéré comme l'artificier des attentats de Paris. Ce dernier est soupçonné être l'homme qui se cachait derrière un chapeau et des lunettes lors de l'attentat à l'aéroport de Zaventem hier.
La perquisition avait démarré à 6h du matin. La police a embarqué une BMW noire.
Photo envoyée par Lou De Villers
Qui est Najim Laachraoui?
Najim Laachraoui, 24 ans, était connu jusqu'à présent sous la fausse identité de Soufiane Kayal. Désormais formellement identifié, il est "activement recherché", a précisé hier le parquet fédéral,
C'est sous son faux nom qu'avait été louée à Auvelais, près de Namur, une maison utilisée pour préparer les attentats qui ont fait 130 morts. Des traces de son ADN y ont retrouvées ainsi que dans la planque de Schaerbeek, selon le parquet fédéral.
Son ADN a aussi été retrouvé sur "du matériel explosif utilisé lors des attaques", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Les policiers ont par ailleurs mis la main sur deux détonateurs dans l'appartement perquisitionné à Forest, a indiqué le parquet fédéral. Aucun produit explosif n'a en revanche été découvert. Dimanche, Didier Reynders avait affirmé que Salah Abdeslam, qui se cachait avec Laachraoui, "était prêt à refaire quelque chose" à Bruxelles après avoir participé aux attentats de Paris.
Laachraoui, qui était parti en Syrie en février 2013, a été jugé par défaut en février à Bruxelles dans le procès d'une filière de recrutement de combattants pour la Syrie et une peine de 15 ans de prison a été requise à son encontre.
En contact lors des attentats qu’il a aidé à préparer
Le 9 septembre, il avait été contrôlé à bord d'une Mercedes à la frontière austro-hongroise en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd, l’Algérien de 35 ans abattu par la police mardi à Forest.
Les enquêteurs soupçonnent Laachraoui et Belkaïd d'avoir été en liaison téléphonique avec certains des kamikazes le soir des attaques.
Il y a, selon les enquêteurs, une "forte probabilité" pour que Belkaïd ait été le destinataire du SMS "On est parti, on commence", envoyé le soir du 13 novembre par un des kamikazes du Bataclan. Un autre numéro belge avait appelé ce soir-là Abdelhamid Abaaoud, l'organisateur présumé des attaques, depuis le même endroit à Bruxelles.
Il avait payé la cousine d’Abaaoud pour qu’elle le cache
Le 17 novembre, les visages de Belkaïd et Laachraoui avaient été captés par les caméras de surveillance d'une agence Western Union bruxelloise, où la fausse carte d'identité du premier a été utilisée pour faire un virement de 750 euros à Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abaaoud, afin qu'elle lui trouve une planque en région parisienne.