Les fouilles menées dans un important périmètre du parc national de la Haute Campine à Maasmechelen n'ont rien mené jeudi et ont repris ce vendredi matin. Le militaire armé en fuite Jürgen Conings reste introuvable.
Le porte-parole de la police fédérale, Régis Kalut, s'est exprimé sur Bel RTL ce vendredi matin. Il fait le point sur la situation.
Comment se fait-il que ces recherches prennent autant de temps ? "Ces recherches prennent énormément de temps à cause du terrain. On n’y évolue pas facilement avec des bois, des rivières, des étangs. Chaque mètre carré doit être fouillé dans une zone de 12.000 hectares, un périmètre de 20 kilomètres. C’est vraiment énorme."
N'est-il pas temps de changer de tactique ? "La tactique semble bonne vu que chaque zone est fouillée. Il faut beaucoup de monde car une zone qui est fouillée ne doit pas être abandonnée. Il faut la sécuriser car si l’individu bouge, il ne doit pas pouvoir retourner dans ces zones."
Des moyens colossaux sont déployés dans cette réserve. "Les moyens humains et techniques sont énormes, que ce soit de la police fédérale ou locale. L’armée, la protection civile, la Croix-Rouge sont également en support. Ces moyens sont énormes car le terrain est comme ça et l’individu doit être retrouvé à tout prix, pour la sécurité du citoyen et pour la sécurité de l’individu. Il est temps que cela se termine."
Comment ça va se terminer ? "On va tout faire pour que ça se termine bien et que l’individu puisse être présenté devant la justice, qu’il puisse répondre de ses actes et que les choses rentrent dans l’ordre."
Le parquet fédéral envisage de nouvelles mesures
Le parquet fédéral, le Centre national de crise et le gouverneur de la province du Limbourg se sont entretenus une première fois pour discuter des mesures désormais nécessaires pour protéger la zone, après que les fouilles menées dans un important périmètre du parc national de la Haute Campine n'ont donné aucun résultat la nuit dernière. Le parquet fédéral se réunira également vendredi à 09h00 afin d'examiner les mesures à prendre dans le cadre de l'enquête sur le militaire radicalisé en fuite Jurgen Conings.
"Nous avions des raisons concrètes de penser qu'il se trouvait dans le parc", a déclaré vendredi le porte-parole du parquet fédéral Eric Van Duyse. "Le fait qu'il n'ait pas été retrouvé ne signifie pas nécessairement qu'il n'est pas ou n'était pas dans la région. Tous les éléments de l'enquête sont maintenant analysés et nous allons décider des prochaines mesures à prendre. Toutes les pistes sont ouvertes, nous n'excluons rien."
Depuis mardi après-midi, les autorités recherchent Jurgen Conings, 46 ans. Le militaire, qui serait lourdement armé, a menacé de s'en prendre aux structures de l'État et à plusieurs personnalités, dont Marc Van Ranst, qu'il avait déjà menacé par le passé. L'individu, qui figure sur la liste des terroristes et extrémistes de l'Ocam en raison de ses idées d'extrême droite, n'a plus été vu depuis lundi matin, lorsqu'il a quitté son domicile situé à Dilsen-Stokkem et s'est rendu au travail, selon un avis de recherche diffusé par la police fédérale. Mardi soir, sa voiture a été retrouvée dans les bois de Dilsen. Plusieurs armes lourdes ont été découvertes dans son véhicule, a signalé le parquet fédéral. De mardi soir à la nuit dernière, des dizaines de policiers et militaires ont fouillé un large périmètre du parc national de la Haute Campine. Les fouilles n'ont cependant rien donné et une colonne d'environ 50 véhicules avec des militaires et des blindés de l'armée a quitté les lieux dans la nuit de jeudi à vendredi.
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