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"Jamais vu une araignée comme celle ci!", nous dit Laurence, qui l'a observé à Soumagne (province de Liège), dimanche dernier. "On dirait qu’elle a été croisée avec une guêpe", note-t-elle. Il ne s'agit pas d'une espèce mutante, et ses stries jaunes et noires ne lui servent pas à se faire passer pour une autre...
"Plus un animal a des stries noires et jaunes, plus la quantité de proies est importante"
Car si cette araignée s'appelle "argiope frelon", ce n'est pas pour effrayer d'éventuels prédateurs, mais plutôt pour attraper plus de proies: "Elle aime bien faire sa toile dans les hautes herbes et ça lui confère un camouflage relativement correct. Les proies sautent sans faire attention en direction de la toile. D'après une étude, plus un animal a des stries noires et jaunes, plus la quantité de proies est importante", nous expliquait Arnaud Henrard, un biologiste qui consacre sa recherche aux araignées à l'UCL (Université catholique de Louvain) et au sein du Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC), lors d'un précédent article consacré à cette espèce.
La plus grande araignée que l'on puisse observer chez nous...
L'argiope frelon (Argiope bruennichi), également appelée épeire fasciée, est la plus grande araignée que l'on puisse observer dans notre pays. Si elle est grande, il s'agit probablement d'une femelle, dont la taille est deux fois plus grande que celle du mâle. La plupart de ces araignées atteignent généralement plutôt 5 cm d’envergure (pattes comprises).
... quand on parvient à l'observer
Cependant, il est plutôt rare de la croiser: pars parce qu'elle est rare, mais parce qu'elle est assez discrète. On ne la retrouvera par exemple plutôt dans des milieux naturels, que dans un milieu urbain. Elle tisse des toiles épaisses et résistantes, qui lui permettent notamment de capturer des sauterelles et des criquets.