Olivier Vandecasteele a pu appeler sa famille le soir de Noël depuis sa prison en Iran. Ses proches ont pu constater l'état dans lequel est l'employé d'une ONG.
Olivier Vandecasteele, employé belge d'une ONG, détenu en Iran, a pu passer un court appel vidéo à sa famille à la veille de Noël, a indiqué vendredi le site d'information en ligne néerlandophone Apache. Le porte-parole de sa famille a confirmé l'information en déclarant que c'était la première fois qu'ils étaient en contact avec lui depuis sa condamnation lors d'un "simulacre de procès" en novembre.
Après avoir introduit une demande par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Belgique en Iran, la famille d'Olivier Vandecasteele a reçu samedi 24 décembre un appel téléphonique d'un responsable iranien. Olivier est ensuite apparu amaigri et souffrant d'une grave infection au pied. Malgré les températures glaciales actuellement en Iran, il ne portait qu'un simple t-shirt, faute d'avoir reçu des vêtements plus chauds. A la fin novembre, sa famille avait annoncé que le détenu avait entamé une grève de la faim.
La conversation devait se dérouler en anglais et il leur était formellement interdit d'évoquer le procès en Iran et la décision de la Cour constitutionnelle belge. Olivier Vandecasteele a néanmoins pu décrire à sa famille les conditions dans lesquelles il a été escorté vers le tribunal, bras et jambes enchaînés. Condamné à 28 ans de prison, il parle d'un "simulacre de procès".
Les gardiens de prison ont essayé de le convaincre que personne en Belgique ne se souciait de son sort depuis dix mois. Sa famille a réussi à lui prouver le contraire. Le 25 décembre, les proches d'Olivier Vandecasteele et des sympathisants se sont rassemblés à Bruxelles afin de demander sa libération.
Un transfert impossible pour le moment
M.Vandecasteele est détenu en Iran depuis le 24 février pour des raisons encore inconnues. L'homme pourrait servir de monnaie d'échange avec Assadollah Assadi, diplomate iranien condamné en Belgique à vingt ans de prison pour terrorisme et qui a déjà purgé cinq ans. Le transfèrement ne pourra pas avoir lieu pour le moment en raison d'une suspension de l'accord avec l'Iran par la Cour constitutionnelle début décembre. La Cour se prononcera au fond au mois de février.
La famille et les amis de l'otage belge font maintenant tout leur possible afin d'empêcher l'annulation de l'accord. Le gouvernement a également fait savoir qu'il préparait la suite de la procédure devant la Haute juridiction. "C'est la seule piste", a déclaré Olivier Van Streitegem, porte-parole de la famille. "Dans notre système judiciaire, Assadi peut être libéré au tiers de sa peine, soit dans deux ans. Il n'a d'ailleurs pas fait de victimes, la seule victime ici est Olivier", a-t-il poursuivi.
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