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Ce lundi, les enfants sont rentrés d'une semaine de vacances à l'école. A cette occasion, Olivier Schoonejans recevait, dans le RTL INFO Bienvenue, Etienne Michel, le directeur général du Secrétariat d'enseignement catholique (SEGEC).
Vous avez eu des retours de cette rentrée ?
"Les retours sont plutôt positifs, tous les appels que nous avons reçus ce matin portaient davantage sur l'organisation des futurs voyages scolaires que sur l'organisation de la rentrée. Beaucoup de directeurs avaient pris les devants et envoyé un certain nombre de messages, soit à leurs membres du personnel, soit aux parents".
Les enseignants ont reçu des consignes de prudence. Lesquelles ?
"Ce sont surtout des recommandations de bons sens, mais ce n'est pas inutile de les rappeler: veiller à se moucher sans importuner son voisin, veiller à tousser de la même façon, se laver les mains. Ce sont des consignes qui seront rappelées dans les écoles".
Certains parents ont hésité à déposer leurs enfants à l'école. Vous leur dites quoi ?
"On comprend les peurs dans le contexte du moment. Je pense qu'il faut aussi éviter une dramatisation de la situation, et savoir que l'épidémie va peut-être durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En Belgique, on est au tout début d'un processus. La question c'est surtout de savoir comment on va bien vivre dans ce contexte, en prenant les précautions possibles.
Concernant les voyages scolaires, qui sont parfois organisés en Italie, ou dans des régions à risque, comment ça se passe ? Y a-t-il un ordre d'annuler ces voyages, ou au contraire, il n'y a rien de précis ?
"Il n'y a certainement pas d'ordre d'annuler les voyages, nous sommes évidemment attentifs à toutes les recommandations faites par les autorités compétentes, le ministère de la santé publique, celui des affaires étrangères. Ce que nous recommandons aux écoles, c'est de rester à l'écoute des recommandations des autorités. Et notamment, de ce qui se dit sur le site du ministère des Affaires étrangères. Au moment où on se parle, toutes les destinations restent accessibles, en Europe en tout cas, à l'exception des 11 communes d'Italie."
Cela revient à dire, "On n'annule pas". C'est le mot d'ordre de bon sens ?
En tout cas, il n'y a pas de recommandations d'annuler. Mais ça ne signifie pas qu'au niveau local il n'y aura pas parfois des discussions un peu compliquées. Il faut savoir qu'en cas d'annulation d'un voyage scolaire, et je comprendrais des écoles qui le feraient, bien sûr, elles auraient intérêt à bien regarder les contrats qui les lient avec les sociétés organisatrices de voyage. Parce que les assurances annulation ne pourront fonctionner que dans certaines situations spécifiques.
On peut interdire à des enfants de venir à l'école ? S'ils viennent d'une zone à risque, par exemple... Est-ce qu'on peut dire à ces enfants, "Ne revenez pas à l'école, on ne sait jamais" ?
"En tout cas, la recommandation, c'est de dire que tous les élèves sont accueillis dans l'école, mais que si certains élèves ou membres du personnel qui proviennent des zones à risque présentent certains symptômes, alors ils doivent rester chez eux et appeler leur médecin traitant".
On a une question que Sandra nous a envoyé via le bouton orange Alertez-nous de l'application RTL INFO: "Peut-on à un moment donné envisager qu'une école, ou que les écoles soient fermées ?"
"Je pense qu'il faut se dire qu'on va être dans un processus évolutif. Moi, je ne suis vraiment pas spécialiste de ces épidémies. On s'attend à ce que l'épidémie continue à évoluer, et on peut s'attendre à un certain moment que d'autres recommandations soient faites, mais c'est difficile de dire quelque chose à ce sujet aujourd'hui".
En tout cas le mot d'ordre, c'est, "Pas d'inquiétude"
"En tout cas, il ne faut pas céder à la panique, et surtout se dire qu'on va devoir vivre avec ça pendant plusieurs semaines, et donc il faut adopter un comportement cohérent par rapport à ça."