Pour faire des économies d'énergie, certains se tournent vers des moyens alternatifs pour se chauffer. Il y a par exemple les poêles à bois. Problème: ces appareils sont parfois défectueux ou mal installés. Leur utilisation peut alors s'avérer très risquée. Un accident s'est encore produit ce vendredi à Sombreffe.
Il est 12h15 ce vendredi lorsqu'une habitation prend feu à Sombreffe, en province de Namur. La maison est ravagée mais les propriétaires en sortent indemnes. Cause de l’incendie: une mauvaise utilisation du poêle à bois. "Les incendies comme nous connaissons maintenant et que nous allons encore connaître sont de plus en plus fréquents. Parce qu'au niveau de la crise énergétique, les gens se chauffent avec n'importe quoi comme combustible. Ça peut être du bois qui est verni, du bois qui est peint. Ça peut être des palettes, du sapin…", réagit Marc Gilbert, commandant de la zone de secours Val de Sambre.
Ça va amener du CO qui pourrait arriver dans la pièce, ce qui est très dangereux
Des poêles à bois, Gaël Drappa en vend plusieurs sortes dans ses magasins à Nivelles. Pour cet expert, se chauffer correctement, c’est aussi éviter les mauvaises surprises. "Si une installation est mal dimensionnée, ou si elle est mal réalisée, ce qu'on peut avoir principalement ce sont des feux de cheminée, mais également une combustion qui sera incomplète. Ça va amener du CO qui pourrait arriver dans la pièce, ce qui est très dangereux, ou alors du goudron, qui pourrait créer un feu de cheminée", explique le vendeur de systèmes de chauffage.
Les symptômes d'intoxication
En chauffant mal une pièce, on augmente la part de monoxyde de carbone dans l’air. Le CO est un gaz sans odeur qui peut causer la mort. Pour l’éviter, il faut bien veiller à aérer. "Les signes avant-coureurs, c'est généralement un début de mal de tête. La gorge un peu sèche. Ça paraît anodin. Si toutes les personnes dans la pièce commencent à avoir ces symptômes-là, il est grand temps de ventiler, et éventuellement d'appeler les secours", indique Marc Huwe, directeur des opérations au sein de la zone de secours Hainaut-Centre.
Chaque année en Belgique, 30 personnes décèdent d’une intoxication au monoxyde de carbone.
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