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"Je ne me laisserai pas intimider par le chantage de la N-VA à propos du vote du budget", a affirmé lundi le Premier ministre Charles Michel. "Le budget a été approuvé en commission et soutenu par le ministre des Finances" en fonction au moment des discussions - le N-VA Johan Van Overtveldt -, a-t-il rappelé, ajoutant "qu'aucun euro n'a changé" par rapport au projet. "La N-VA conditionne son vote soit à l'acceptation d'élections anticipées et donc a une longue période d'immobilisme, soit à la fuite en avant confédérale. Dans les deux cas ses conditions sont inacceptables", a encore affirmé le Premier ministre.
"Le gouvernement poursuit le travail afin de garantir les intérêts des citoyens, plus spécifiquement sur le pouvoir d'achat, la sécurité et les enjeux climatiques", a-t-il conclu.
Le CD&V et l'Open Vld refusent que de nouvelles exigences soient conditionnées à une approbation du budget 2019 au parlement, ressort-il de déclarations des vice-Premiers Kris Peeters (CD&V) et Alexander De Croo (Open Vld) à l'issue d'un kern au Lambermont en fin d'après-midi.
Selon le journal L'Echo, la N-VA a posé quatre exigences à son soutien au gouvernement de Charles Michel.
1. Le confédéralisme
La N-VA veut la possibilité de réviser la constitution pour ouvrir la voie à une Belgique confédérale, avec donc davantage d'autonomie encore pour la Flandre. "La révision de la constitution doit être réalisée urbi et orbi, comme convenu dans les cahiers secrets Atoma", rapporterait une source à la N-VA du journal L'Echo.
2. Le budget
La N-VA veut qu'il soit respecté.
3. Dégressivité du chômage
Le "jobsdeal" doit être respecté, notamment le chapitre sur la dégressivité des allocations de chômage.
4. Pacte des Migrations des Nations Unies
Obtenir une concession sur le Pacte de Marrakech (même si celui-ci est signé).