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"Une campagne de lynchage": le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en prend VIOLEMMENT à l'UEFA

"Une campagne de lynchage": le président turc s'en prend VIOLEMMENT à l'UEFA
© BELGAIMAGE
 
 

Le président Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi l'UEFA d'avoir adopté une "attitude discriminatoire" contre la Turquie pour avoir ouvert une enquête disciplinaire après les saluts militaires effectués par ses joueurs lors de matches disputés en pleine offensive turque dans le nord de la Syrie.

"Les athlètes qui représentent notre pays à l'étranger sont victimes d'une campagne de lynchage depuis le début de l'opération", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse à Ankara.

"Nous rejetons l'attitude discriminatoire, injuste et politique à l'encontre de notre équipe nationale et nos clubs", a-t-il ajouté.

L'UEFA a annoncé le 15 octobre l'ouverture d'une enquête disciplinaire visant la Turquie et portant sur une potentielle "provocation politique" à la suite des saluts militaires effectués par ses joueurs lors de matches contre l'Albanie et la France, qualificatifs à l'Euro-2020.

Les joueurs de l'équipe de Turquie ont effectué un salut militaire après avoir égalisé contre l'équipe de France le 14 octobre à Paris, un signe de soutien aux militaires participant à l'offensive d'Ankara contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie.

Ce geste a suscité l'indignation en France, où plusieurs responsables politiques avaient appelé à l'annulation de la rencontre après un premier salut militaire exécute par les joueurs turcs lors du match contre l'Albanie quelques jours auparavant.

Les médias pro-gouvernementaux turcs ont tourné en dérision la polémique, publiant des photos montrant l'attaquant français Antoine Griezmann adressant un salut militaire au président Emmanuel Macron lors de la remise de la Légion d'honneur aux Bleus en juin, mais également après la finale du Mondial en Russie.

"Quand l'un des athlètes de Macron fait ce geste devant lui, vous ne lui imposez aucune sanction?" s'est indigné M. Erdogan jeudi en défendant le droit des athlètes turcs "de saluer nos soldats après une victoire".


 

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