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Jean-Marc Morandini est toujours dans la tourmente à cause de cette histoire de castings lors desquels il aurait demandé à des comédiens de se montrer nus.
Jean-Marc Morandini, accusé d'avoir profité de castings pour pousser des comédiens à s'exhiber, sera provisoirement "en retrait" de l'antenne d'Europe 1 à la rentrée, une décision prise "d'un commun accord" entre l'animateur et son principal employeur, selon un communiqué mardi. "Fidèle à l'antenne d'Europe 1 depuis 15 ans avec toujours d'excellentes audiences, Jean-Marc Morandini est aujourd'hui confronté à des accusations qu'il conteste fermement", indique la station dans un communiqué. "Après que Jean-Marc ait porté plainte et afin qu'il soit libre de ses propos, d'une part, et de préserver la sérénité de la rentrée de la station, d'autre part, nous avons décidé d'un commun accord que Jean-Marc allait se mettre provisoirement en retrait de l'antenne", poursuit Europe 1.
Il dénonce une manipulation de la part de Marc-Olivier Fogiel
L'animateur et journaliste, l'un des piliers de la radio, s'est retrouvé dans la tourmente mi-juillet après une enquête des Inrocks l'accusant d'avoir profité des castings d'une websérie qu'il produisait pour pousser des comédiens à s'exhiber nus. Rappelé de vacances par Europe 1 pour s'expliquer, M. Morandini a organisé une conférence de presse pour se défendre, assurant que les accusations dont il faisait l'objet étaient "parfaitement mensongères et diffamatoires" et le fruit d'une "manipulation". Il a accusé le journaliste Marc-Olivier Fogiel de le faire chanter et annoncé son intention de porter plainte contre lui. M. Fogiel avait immédiatement indiqué sa volonté de poursuivre à son tour M. Morandini pour "dénonciation calomnieuse".
"Jean-Marc Morandini demeure salarié d'Europe 1"
Il avait également à cette occasion remercié ses "patrons", en particulier Europe 1, assurant qu'ils n'avaient "pas cédé aux pressions de ceux qui veulent (le) faire taire". La radio annonce mardi que "Jean-Marc Morandini demeure salarié d'Europe 1" et qu'"il accompagnera la station pour la production du Grand direct des médias qui sera animé pendant son absence par Thomas Joubert", qui est actuellement son remplaçant.
Trois heures d'antenne le matin
Europe 1, qui a enregistré au deuxième trimestre l'une de ses pires audiences (7,8% en moyenne) comptait revoir sa grille en profondeur à la rentrée mais ne souhaitait pas modifier ses matins. Avec ses trois heures d'antenne quotidiennes de 9h à midi, Jean-Marc Morandini est l'une des locomotives de la radio. "Nous déciderons avec Jean-Marc de la date de son retour à l'antenne", indique Europe 1, qui ne précise pas ce qu'il adviendra des deux autres émissions que présentaient Jean-Marc Morandini le matin (le Grand direct de l'actu et le grand direct de la santé).
Trois plaintes pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" de trois comédiens
Cette décision a été annoncée à la veille du dépôt à Paris de trois plaintes pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" de trois comédiens de la websérie. "Les plaintes seront déposées demain (mercredi) matin à la première heure", a déclaré mardi à l'AFP Me Vallat, qui représente notamment le comédien Quentin Surtel, l'un de ceux qui a témoigné à visage découvert.
Un autre avocat, Me Laurent Cailloux Meurice, qui défend deux comédiens qui ont passé les essais mais qui n'apparaissent pas dans les épisodes tournés, a également précisé à l'AFP qu'il comptait déposer ses plaintes mercredi. Me Laurent Cailloux Meurice n'a pas précisé le motif exact des plaintes mais il a précisé qu'il y aurait "deux volets, un volet purement pénal avec enquête policière et un autre volet prudhommal, lié aux conditions de travail".
"Les acteurs savaient ce qu'ils venaient tourner"
Jean-Marc Morandini avait souligné lors de sa conférence de presse que "les acteurs savaient ce qu'ils venaient tourner" et affirmé qu'il n'avait "jamais forcé quiconque à avoir une relation sexuelle" avec lui. Il a toutefois reconnu "des maladresses". Le groupe Canal+, où l'animateur devrait animer une émission quotidienne sur CNews (le nouveau nom d'iTÉLÉ) en septembre n'était pas joignable pour commenter la décision d'Europe 1.
