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Une fusillade a éclaté ce samedi vers 13h dans le hall d’entrée d’un hôpital de Fréjus, dans le Sud de la France. Elle a fait 2 blessés par balle, deux membres d’une même famille, dans ce qui semble être un règlement de comptes entre gens du voyage. Patrick Marcus, un Belge présent sur place pour aider sa fille qui vient d’accoucher dans l’hôpital, nous explique ce qui s’est passé.
"Ma fille Allison, qui est installée à Fréjus, a accouché il y a deux jours dans cet hôpital d’une petite Léa. Alors que je m’apprêtais à démarrer pour venir la voir à la maternité, elle m’appelle paniquée. Elle m’explique qu’elle vient d’entendre des coups de feu, "ça tire en bas", et que son mari est allé voir ce qui se passait."
Patrick arrive à l’hôpital en catastrophe et nous décrit la scène. "Il y avait un attroupement de gitans dans le hall d’entrée, où on pouvait voir des traces de sang au sol. La police était là en grand nombre, arme au poing."
Un règlement de compte entre familles de gens du voyage
Il pose des questions pour savoir ce qui s’est passé. Un infirmier, "tout blanc, visiblement choqué", lui explique qu’alors qu’une famille de gens du voyage était attroupée dans le hall d’entrée, une voiture avec 5 à 6 personnes à bord s’est garée devant. Un homme, casquette vissée sur la tête, en est sorti. Il est arrivé dans le hall et après une altercation verbale avec des membres de la famille, il a sorti une arme à feu et tiré dans le tas. Le tireur s’est directement enfui dans la voiture qui l’avait attendu devant l’hôpital. Pour Patrick comme pour l’infirmier, il s’agirait donc d’un règlement de comptes.
Selon les premiers éléments fournis par le parquet de Draguignan, qui s’est saisi de l’affaire, ce sont en fait deux membres d'une même famille venus prendre des nouvelles d'un proche au centre hospitalier intercommunal de Fréjus qui sont les victime. Elles ont toutes deux été blessées par balle, dont l’une grièvement. Les deux blessés ont été pris en charge aussitôt par les urgences de l'hôpital. Une enquête a été ouverte pour "violences volontaires avec arme" et confiée à la police judiciaire. Trois autres personnes, choquées ou légèrement blessées, ont été hospitalisées, selon Var-Matin. Un périmètre de sécurité a été installé autour du hall de l'hôpital pour permettre le travail des enquêteurs de la police. "On ne peut plus rentrer ou sortir de l’hôpital par les urgences. La police bloque celles-ci car un blessé est soigné là", confirme Patrick.
Selon la mairie, il s'agit bien d'une rixe impliquant des membres de la communauté des gens du voyage, habitant dans les environs de Fréjus. "Une personne a sorti un arme et a tiré", avant de prendre la fuite au volant d'une voiture, a relaté Julien Laszkiewicz, le directeur de cabinet du maire (Front National) David Rachline.
Son beau-fils pensait déjà à évacuer sa famille vers le toit en cas d'attentat
Le beau-fils de notre témoin est sapeur-pompier dans la région. Il connait donc bien l’hôpital. Il a pensé à protéger sa famille dès qu’il a entendu les coups de feu. "Il a dit à ma fille de rester là dans un coin et de protéger la petite. Il est descendu des étages pour voir s’il ne s’agissait pas d’un attentat. On pense directement à ça maintenant. Il m’a dit qu’il avait déjà pensé que si c’était ça, il ferait évacuer ma fille, ma petite-fille et tout l’étage vers le toit de l’hôpital."
Toute la famille a donc vécu une grosse frayeur ce samedi. "Ma fille est très marquée" par les événements, tout comme "plusieurs personnes qui ont fait des malaises" dans l'hôpital.
