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(Belga) Environ 500 personnes ont manifesté contre le Ceta samedi après-midi au carrefour de l'Europe à Bruxelles. La commission commerce international du Parlement européen doit se prononcer sur ce traité de libre-échange conclu entre l'UE et le Canada lundi et mardi, avant le vote définitif au Parlement prévu le 15 février. "C'est le moment d'envoyer un signal clair à nos élus, il est temps qu'ils s'opposent à cette monstruosité", a déclaré Michel Cermak, porte-parole du mouvement.
Selon les manifestants, le traité limitera fortement le contrôle démocratique par les parlements nationaux et européen tandis qu'il donnera plus de pouvoir encore aux multinationales. "C'est le dernier chapitre d'un processus ayant débuté il y a 35 ans, avec les élections de Reagan et Thatcher qui ont mené à des dérégulations de grande ampleur, une globalisation sauvage et une politique néo-libérale entraînant plus d'inégalités et plus de conflits", a affirmé le porte-parole de Bart Staes, député européen Groen. "Nous ne devons pas choisir entre plus de cette politique et l'isolationnisme et le protectionnisme proposés par Trump et May, mais pour une troisième option, une mondialisation régulée et contrôlée au bénéfice de chacun, pas seulement de certaines multinationales." Les manifestants ont appelés les citoyens européens à mettre leurs députés européens autant que possible sous pression, via entre autres des e-mails, pour les inciter à voter contre le traité. "Mais la lutte contre le Ceta n'est pas la fin du combat", a rappelé Michel Cermak. "Il y a encore le TTIP, un accord de libre-échange avec le Vietnam et des accords commerciaux avec les pays africains, qui sont tous aussi néfastes pour la démocratie et les citoyens que ne l'est le Ceta. Il faut également qu'ils soient combattus." (Belga)