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Des chercheurs de l'Institut de recherche expérimentale et clinique de l'Université catholique de Louvain (UCL) et de l'Université de Columbia (New York) sont parvenus à mieux comprendre l'origine cellulaire du cancer du foie. Leur étude vient d'être publiée dans le prestigieux Journal of Clinical Investigation, annonce jeudi l'UCL.
De concert avec l'Université de Colombia, l'équipe de l'UCL placée sous la direction de la professeure Isabelle Leclercq a voulu savoir si le cancer du foie pouvait provenir de la transformation de cellules progénitrices, des cellules souches. La stimulation de ces cellules immatures est en effet prometteuse pour traiter la cirrhose du foie mais, avant de recommander un tel traitement, il faut s'assurer qu'il ne puisse pas induire un cancer.
L'origine des cancers du foie mieux comprise
D'après l'étude, ce n'est pas le cas. Les chercheurs ont examiné plus de 1.200 cancers sur des souris transgéniques. Entre 20 et 60% d'entre eux contenaient des cellules progénitrices. Mais aucun des cancers n'était la conséquence de la cancérisation d'une cellule progénitrice, ont observé les scientifiques. Ils provenaient tous de la transformation d'un hépatocyte, une cellule mature du foie. Une fois le cancer développé, les cellules cancéreuses prennent parfois l'aspect de cellules immatures, progénitrices.
Regénérer le foie malade
Mais cette immaturité est le résultat d'une transformation, et non un signe d'origine cellulaire. Ces résultats doivent être encore être validés chez l'homme. Toutefois, ils apportent déjà un sérieux soutien aux travaux visant à activer les cellules progénitrices pour régénérer le foie malade, se félicite l'université néo-louvaniste. Chaque année, 700.000 nouveaux cas de cancer du foie sont diagnostiqués dans le monde. Cette maladie se développe le plus souvent sur un foie cirrhotique.