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Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie (IEW), Bond Beter Leefmilieu (BBL) et le WWF regrettent la décision du gouvernement fédéral de prolonger la durée de vie des réacteurs 1 et 2 de la centrale de Doel. "En agissant de la sorte le gouvernement décide de faire une croix sur nos investissements futurs dans les énergies renouvelables et les économies d'énergie", déplorent les associations environnementales dans un communiqué de presse diffusé mardi.
Les quatre associations soulignent le mauvais signal que constitue cette annonce le jour même où s'ouvre la plus grande conférence internationale jamais organisée sur le climat à Paris. Alors que les dirigeants du monde entier sont au chevet de la planète, la ministre de l'Environnement Marie-Christine Marghem "est restée en Belgique pour que puisse se conclure rapidement un deal avec le secteur nucléaire", constatent les quatre organisations. "Notre pays mérite sans aucun doute le 'Prix Fossile' que vient de lui décerner, en marge de la COP21, le Climate Action Network", ajoutent-elles.
Arrêt forcé d'éoliennes?
Greenpeace, IEW, BBL et WWF craignent par ailleurs que les énergies renouvelables soient sacrifiées sur l'autel de l'accord avec Electrabel. "Il est fort probable que cette gestion aberrante conduise à l'arrêt forcé de nombreuses éoliennes du fait d'une production excédentaire", écrivent-elles alors que le redémarrage des réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 a, par ailleurs, été annoncé il y a une dizaine de jours.
Vers une bagarre juridique
"Les organisations environnementales vont utiliser tous les moyens à leur disposition pour contrer cette décision. La prolongation de Doel 1 et 2 ne tient absolument pas la route d'un point de vue juridique", prévient Jan Vande Putte de Greenpeace. Les quatre organisations concluent en rappelant que les centrales nucléaires n'ont "pas constitué un modèle de fiabilité" au cours des dernières années, ce qui souligne le choix "insensé et irresponsable" du gouvernement.