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L’apprentissage du français va devenir obligatoire dans le parcours d’intégration des migrants non européens en Wallonie. Le ministre wallon de l’Action sociale veut dégager entre 5 et 10 millions d’euros pour financer ce projet, indique ce vendredi matin le journal Le Soir.
La crise des demandeurs d'asile y est sans doute pour beaucoup: la Wallonie envisage de durcir le parcours d'intégration. Elle veut notamment imposer des cours de français aux primo arrivants. À condition de trouver les budgets nécessaires.
Vu le contexte financier actuel, la tâche ne va pas être simple
D'après le journal Le Soir, le gouvernement wallon devra dégager entre 5 et 10 millions d’euros. Au départ, le ministre wallon de l'action sociale, Maxime Prévot, évoquait un montant de 3 à 7 millions, mais vu le contexte financier actuel, la tâche ne va pas être simple.
Actuellement les démarches sont facultatives
Aujourd'hui, sur base d'un décret ficelé en avril 2014 par la majorité PS-CDH-Ecolo, tout primo-arrivant a l'obligation d'avoir un contact préliminaire avec un centre régional d'intégration en Wallonie. Il peut éventuellement se renseigner sur des cours de français ou de citoyenneté, voire sur ce qu'il doit entreprendre pour entamer un parcours socio-professionnel, mais ces démarches sont facultatives.
Rendre l'apprentissage des langues obligatoire
L'idée est donc de rendre au moins l'apprentissage des langues obligatoire, comme c'est déjà le cas en Flandre par exemple. Mais on manque à l'heure actuelle de moyens et de personnel pour dispenser ces cours. Imposer des cours de citoyenneté serait ensuite un 2e pas à franchir. Les réformateurs le réclament depuis longtemps, tout comme les cours de langue.
Le sujet sera certainement abordé les 25, 26 et 27 septembre prochains, lors du conclave organisé par le PS et le CDH.