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"Les travailleurs sont maltraités pour le moment": les syndicats grognent, les patrons s'inquiètent

C'est aujourd'hui au tour du syndicat libéral, la CGSLB, de mener plusieurs actions symboliques. Les arrêts de travail inquiètent de plus en plus les patrons wallons, d'autant que d'autres actions sont annoncées dans les semaines qui viennent. Sébastien Prophète, Julien Raway et Aline Lejeune sont allés à leur rencontre dans le RTL info 13h.

Une quarantaine de militants se sont installés devant le siège de l'union wallonne des entreprises ce matin pour une action symbolique. Ils ont invité les patrons des patrons à discuter quelques instants autour d'une table de négociations.

"Je trouve que c'est le genre de manifestation qui rencontre beaucoup mieux son objectif que de commencer à bloquer des rues ou des zonings", estime Vincent Reuter, administrateur délégué de l'union wallonne des entreprises.

Après la CSC et la FGTB, c'est au tour du syndicat libéral de mobiliser des troupes ce mardi pour dénoncer le manque de concertation du gouvernement fédéral et ses mesures budgétaires.

Mais ce que craignent davantage les responsables d'entreprises, ce sont les actions prévues dans les prochaines semaines: une manifestation nationale menée en front commun le 24 mai à Bruxelles, puis une possible journée de grève nationale le 24 juin, comme le souhaite le syndicat FGTB.

"Je comprends qu'on exprime son mécontentement ou sa détresse face à un malaise réel, ça, c'est clair. Mais le remède qui est de bloquer une activité économique et sociale ne fera qu'empirer le mal", réagit Vincent Reuter.

Mais Christian Lochet, secrétaire régional wallon de la CGSLB, ne tient pas vraiment le même discours: "Ce n'est pas tellement notre rôle que de faire des choses qui vont plaire au patronat, nous on défend les travailleurs avant tout. Ils sont maltraités pour le moment, quel que soit le gouvernement, quel que soit le patron, notre rôle est de réagir."

Les trois syndicats se réunissent cet après-midi pour définir leur plan d'action commun. La CGSLB annonce déjà qu'elle ne validera pas une grève nationale. Elle préfère attendre de savoir si la manifestation du 24 mai fait bouger le gouvernement.

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