Selon le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), il n'est pas question que le niveau d'alerte soit élevé en Belgique, au lendemain de l'attentat au siège de Charlie Hebdo ayant fait 12 morts en France. "Le niveau est de 2 sur 4, il n'y a pas de raison de l'élever davantage. Il ne faut pas céder à la panique", a-t-il répondu au journaliste Martin Buxant.
Jan Jambon, ministre de l'Intérieur était l'invité de Bel RTL. Il est longuement revenu sur l'attentat d'hier, en France, où 12 personnes ont été tuées au siège du journal satirique Charlie Hebdo. Il a insisté sur le fait que, même si un tel scenario pouvait se dérouler partout dans le monde, et donc par exemple en Belgique, il n'y avait pas de raison d'augmenter le niveau de menace du royaume.
Martin Buxant: Les faits se sont produits tout près de chez nous: avez-vous pris des mesures particulières, comme des mesures de surveillance de la frontière?
Jan Jambon: Nous avons fait une réunion avec tous les services concernés et on a évalué l'information que l'on avait. On a gardé le niveau de menace au niveau 2 (il y en a 4, ndlr). On suit les informations de la France, minute par minute.
Martin Buxant : Est-ce que vous pensez que ce terrible scénario peut se reproduire ici en Belgique ?
Jan Jambon : Ce scénario peut se reproduire partout dans le monde et donc aussi en Belgique. C’est pour cela que nous suivons les choses minute par minute, que nos services sont en contact avec les autres services de sécurité des autres pays. Mais pour le moment, avec les informations dont nous disposons, on ne doit pas augmenter le niveau de menace. Il n’y a pas de raison de paniquer. Les services travaillent jour et nuit pour assurer la sécurité.
Martin Buxant: La Belgique est en guerre contre l'Etat islamique, il y a eu la tuerie du musée juif il y a quelques mois, et des menaces de mort adressées au Premier ministre. N'est-on pas au royaume des Bisounours en matière de sécurité? Vous refusez d'élever le niveau de la menace.
Jan Jambon: On ne refuse pas: on est déjà au niveau 2. Vous savez qu'il y a 4 niveaux. Je ne veux pas paniquer. On suit les événements, on est en contact permanent avec les autres services. On évalue les éléments qu'on a et d'après ça on évalue si on change le niveau de menace. Pour l'instant, avec les informations qu'on a, il n'y a pas de raison. Alors pourquoi le faire? Ca augmenterait la panique au sein de la population et ce n'est pas le but: on doit rester calme.
Martin Buxant: En France, certains essayistes écrivent une société en voie de "halalisation". Que vous inspirent les livres récemment publiés sur les musulmans?
Jan Jambon: On ne doit pas parler de nous et eux, de nous contre l'Islam. Les extrémistes sont les ennemis des musulmans et les nôtres. (…) On a beaucoup de contacts avec des associations musulmanes, ce sont des gens de bonne volonté qui acceptent les valeurs de notre société. Mais on doit se battre contre les extrémistes, pas contre la communauté musulmane.
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