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Rébellion d'une centaine de détenus d'Ittre munis d'armes artisanales: quelques blessés dans des bousculades

Une centaine de prisonniers ne veulent pas quitter le préau. Ils réclament des visites, et ne bougeront pas avant les résultats de la nouvelle réunion prévue entre le ministre Koen Geens et les syndicats.

Comme dans toutes les prisons francophones, la prison d'Ittre est en proie à de vives tensions depuis le début de la grève des agents pénitentiaires, il y a près de trois semaines. Plusieurs témoins ont prévenu la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous pour signaler une rébellion des détenus. "Les détenus d'Ittre refusent de rentrer du préau", nous a écrit Patrick. Une information que la direction de la prison n'a pas voulu nous confirmer, elle qui aurait reçu comme instruction "de ne plus parler directement à la presse". Le SPF Justice étant injoignable, c'est un délégué syndical qui nous a confirmé l'information. "J'ai en effet été prévenu par un délégué d'une non réintégration de préau", nous a expliqué Philippe Lievens, délégué CGSP à la prison d'Ittre.


100 détenus

"Il y a 100 détenus qui sont dehors. Ils ont dit qu'ils ne rentreraient qu'après la réunion prévue avec le Ministre Geens (et les syndicats, NDLR) cet après-midi. Ce qu'ils réclament, ce sont des visites". Un autre témoin nous a fait part d'une situation plus inquiétante: les détenus en rébellion "auraient reçu des couteaux et fourchettes des autres détenus via les fenêtres".


Des armes artisanales: "coutumier"

Vincent Gonthier, délégué CSC, nous a confirmé cette information. "Ils ont reçu des couteaux et des fourchettes via les cellules voisines". Il s'agit de couverts "en métal, qui peuvent être aiguisés sur les rebords de fenêtres et détournés de leur usage". Philippe Lievens nous a précisé pour sa part que "les caillebotis ont été défoncés par les détenus depuis deux semaines, ce qui leur permet facilement de lancer des objets par les fenêtres", en direction du préau. Ce délégué syndical nous a même précisé que "c'est coutumier quand des détenus sont prêts à en découdre: on leur envoie des armes artisanales par les fenêtres".


Bousculades au moment de regagner leurs cellules

Les prisonniers ont finalement regagné leurs cellules vers 21h30. Suite à de grosses bousculades au moment de réintégrer le bâtiment, certains détenus ont été légèrement blessés. Mais selon nos informations, aucun n'a dû recevoir de soins urgents. Il est très probable que les détenus contestataires concernés soient privés de préau dans les jours à venir.

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