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L'attaque s'est produite lundi et mardi derniers dans une réserve naturelle dans laquelle se trouvaient 280 moutons. Un loup a soudainement débarqué. L'animal s'est attaqué à une quarantaine d'entre eux. Le cheptel a été décimé. 17 moutons ont été tués. "Certains ont dû mourir dans d'atroces souffrances. Il y a des blessés et ceux que l'on recoud. La vétérinaire s'est acharnée dessus pour essayer de les sauver mais quand on a la moitié du corps en lambeaux, on ne peut pas", souffle Sophie Deger, l'éleveuse.
Le reste du troupeau a été mis en urgence à l'abri. Mais certains moutons sont dans un sale état. Morsures et queues arrachées, tous ne survivront pas. "J'ai peur pour 2 ou 3. On en a déjà retirés deux que l'on avait essayé de sauver hier soir et qui sont morts", confie l'éleveuse.
Le loup avait déjà été repéré dans le massif de Saint-Hubert mais sans faire de dégâts. À la convergence de deux populations italienne et d'Europe centrale, la région pourrait être colonisée. L'enjeu de demain est la cohabitation. "Tant qu'il mange des animaux sauvages, ça va encore. Mais par contre, derrière un animal domestique, il y a de la passion, de l'amour de la part des propriétaires et de la bienveillance. Et c'est à nous de trouver cette cohabitation", éclaire Thierry Petit, agent du département Nature et forêts.
Pour ce faire, Sophie et son mari ont déjà reçu des clôtures et du matériel afin de protéger leur troupeau pour une partie des 130 hectares que compte la réserve. Une demande de subside demandée à la Région leur permettra aussi d'être remboursés de leurs pertes.