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Les gilets jaunes bloquent le zoning de Courcelles: "Ils ont gagné, je ferme mon commerce, j'en ai MARRE"

Pour Stéphane, boulanger spécialisé à Thieu, le blocage de ce zoning est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il ne parvient plus à livrer ses colis sans gluten depuis deux semaines. Des pertes qu'il ne peut pas se permettre. Il a fermé sa boutique en ligne...

Le mouvement des gilets jaunes s'est étendu mardi soir au zoning de Courcelles, situé en bordure de l'E42. Son accès est désormais barré aux camions par des manifestants arborant des gilets jaunes fluorescents. Ce matin à 6h30, le barrage persistait. "Les gilets jaunes bloquent l'entrée au zoning de Courcelles et par la même occasion les riverains qui veulent sortir de l'entité!" affirmait une personne via le bouton orange Alertez-nous sans que nous puissions vérifier cette information :

A l'entrée du zoning, plusieurs camions étaient déjà arrêtés mardi vers 23 heures. A cet endroit, ils empêchaient la circulation entre le centre de Courcelles et l'autoroute E42. Les manifestants conseillaient aux automobilistes d'emprunter un autre chemin ou de venir se joindre à eux. Le zoning est occupé par plusieurs grosses entreprises. Au sein de celui-ci se trouve notamment le centre logistique du groupe Lidl.

Ce blocage a donc des conséquences pour de nombreuses entreprises et travailleurs, mais pour certains, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. "Après la poste, les gilets jaunes bloquent DPD à Courcelles... Ils ont gagné, je ferme mon commerce de produits sans gluten, j'en ai marre", témoignait Stéphane Collin, qui a lancé il y a quelques années les Ateliers d'Elena à Thieu, un atelier de boulangerie qui prend ses commandes via une boutique en ligne, et qui est spécialisé dans les produits sans gluten.

D'abord les grèves de bpost qui ont continué sans prévenir...

Il a d'abord du subir les premières grèves de bpost. "Aucun problème, c'était prévu, on s'est adapté à la situation". Ce mouvement de grogne, hélas, s'est prolongé par endroit, de manière spontanée, la semaine passée. "Ils disent qu'ils recommencent la semaine suivante, je vais me renseigner sur place, et on me dit qu'il n'y a pas de souci, que je peux apporter les colis, qu'ils vont rouler. J'ai apporté 27 colis et seulement 7 ont été livrés, à cause des blocage dans les différents centres de tri".

Il y a donc 20 colis de pains et autres produits de boulangerie, "emballés frais, et qui sont en train de courir tout seul".

Se rendant bien compte que les colis n'arriveront pas à temps, Stéphane prend la décision de faire appel à DPD, une société de livraison "qui coûte plus cher, mais bon, on n'a pas le choix". Aux livraisons de base, "j'ai du rajouter les 20 colis de la semaine passée qui n'ont donc pas été livrés, à mes charges".

... puis les gilets jaunes qui bloquent la société de livraison DPD

Hélas, comme on le disait en début d'article, le zoning de Courcelles est bloqué, et c'est la que DPD se trouve. "Qu'est-ce qui va de nouveau advenir de mes colis ?"

Stéphane ne comprend pas certaines actions des gilets jaunes. "Je ne sais pas pourquoi ils bloquent les entreprises, qui leur donnent du boulot. C'est l'Etat qui leur pompe leur argent, pas les entreprises... Pourquoi n'ont ils pas été bloquer Bruxelles lors de la visite du Roi et d'Emmanuel Macron ? Les gilets jaunes se trompent de cible".

Ce blocage de DPD est venu à bout de la patience de notre témoin. "Il y a un ras-le-bol de ma part. J'arrête d'envoyer des colis, les gens devront se déplacer ou trouver ailleurs. Ce n'est pas viable de continuer dans une situation pareille. Ca fait trois ans qu'on se bat pour évoluer. On travaille au plus juste au niveau des marges car c'est pour des gens qui n'ont pas le choix, qui doivent manger sans gluten mais qui veulent des bons produits frais. Et je suis trop juste en marge que pour pouvoir bouffer des pertes pareilles durant deux semaines d'affilée..."

Stéphane a carrément "donné instruction à son informaticien de fermer la boutique en ligne, car ça ne sert à rien de continuer comme ça pour le moment. J'avais les produits des fêtes à mettre en ligne, mais je ne vais pas le faire...".

Notre témoin boulanger craint que les mouvements se poursuivent. "On reparle des faire des grèves à bpost début décembre, qu'est-ce qui va encore se passer ?" Son activité est donc à l'arrêt, avec les conséquences financières qu'on imagine...


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