Les habitants de Strépy-Bracquegnies ont vécu le drame ce dimanche très tôt dans la matinée. Une voiture a foncé dans la foule réunie pour fêter le carnaval, causant la mort de plusieurs personnes et en blessant plusieurs autres. Fabrice Collignon, animateur sur BEL RTL, se trouvait sur place au moment du drame. Il a vu la voiture arriver et repartir. Encore très choqué, il nous explique comment les choses se sont déroulées dans C’est pas tous les jours dimanche.
Les faits se sont produits tôt ce dimanche matin. Vers 5 heures, approximativement, une voiture a fait irruption à vive allure dans une foule rassemblée pour célébrer le retour du folklore à Strépy-Bracquegnies. Les habitants marchaient dans la rue, ils effectuaient le traditionnel ramassage des Gilles pour ensuite se diriger vers le centre-ville. "On était là, heureux de nous retrouver. Et parmi nous, il y avait un Gilles ce matin qui faisait le Gille pour la première fois. Mais il n’entendra jamais ces mots puisqu’il fait partie des victimes…", raconte Fabrice Collignon dans C’est pas tous les jours dimanche.
L’animateur de BEL RTL était présent au moment du drame. Encore très choqué par ce qu’il a vécu, il nous décrit l’horreur : "C’est très compliqué d’en parler, pardonnez-moi si vous me voyez encore trembler. Quelques heures après, on se rend compte qu’on est passé de la fête au carnage en une seconde. On a cru, pendant quelques instants, qu’il y avait des pétards derrière nous. Mais ce n’était pas des pétards, c’était des gens qui étaient bousculés par cette voiture, qui étaient torturés par cette voiture, qui a ensuite pris la fuite. C’est complètement inadmissible. Ici, on est complètement sous le choc, c’est compliqué."
À un mètre près, je ne serais pas là à vous parler
Très attaché à son folklore, il venait justement faire découvrir cela pour la première fois à une amie. Il se trouvait juste derrière "la caisse" en plein milieu de la rue. Et il a échappé au pire : "On était là, on écoutait et on regardait ces Gilles s’amuser. Puis, j’ai été interpellé sur la droite par un auditeur qui m’a dit être heureux de me voir. J’ai fait un pas de côté, j’ai pris mon amie avec moi et puis j’ai senti qu’on la poussait. Voilà, la voiture arrivait…", dit-il, ému. "Je ne peux pas dire que j’aurais été tué, je n’ose pas l’imaginer. Mais à un mètre près, je ne serais pas là à vous parler maintenant donc c’est très compliqué", poursuit-il.
Cette voiture est arrivée si vite, "bien au-dessus des 50, voire 60 ou 70 km/h", que personne n’a eu le temps de se pousser sur les côtés. "On ne l’a pas entendu arriver, on ne l’a pas vu arriver et surtout, à aucun moment il n’a freiné", s’indigne Fabrice Collignon. "On est passé de la joie à des corps étendus sur le chemin, à des gens un peu démembrés, des gens hagards qui se demandaient ce qui venait de se passer", ajoute-t-il.
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