Au lendemain de l'annonce de la mort du chef du groupe terroriste de l'État islamique (EI), toute menace n'est pas écartée. Son ombre plane encore sur la région, même si les Kurdes annoncent avoir éliminé également l'un des successeurs potentiel d'Al Baghdadi.
Abou Bakr Al-Baghdadi était traqué depuis des années. Cela faisait des mois que les services de renseignements américains étaient proches de lui. Cette mort a donc une portée très symbolique : la tête du groupe a été décapitée.
Attention, cependant, d'autres têtes peuvent repousser. Selon Jean-Charles Brisart, président du Centre d'Analyse du Terrorisme, il faut nuancer cette victoire. "L'organisation État Islamique, à l'instar d'autres organisations djihadistes dans le passé, comme Al Qaïda, ont anticipé depuis longtemps la disparition de leurs chefs."
Ainsi, l'EI va très certainement organiser le remplacement du chef exécuté : "C'est vraisemblable qu'il soit très rapidement remplacé, et ça ne va pas perturber les processus décisionnels de cette organisation", poursuit Jean-Charles Brisart. Ça ne va pas paralyser l'organisation dans sa capacité organisationnelle, qui repose principalement sur des cellules clandestines, en Syrie, en Irak, à l'étranger, comme en Afghanistan ou en Libye."
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