Deux personnes ont été exécutées en Iran, suite aux manifestations contre le pouvoir. Manifestations en cours depuis trois mois. Malgré l'abolition de la police des mœurs, le pouvoir renforce la répression contre les opposants.
L'Iran a procédé lundi à une deuxième exécution liée aux manifestations qui secouent le pays depuis trois mois, a annoncé Mizan online, l'agence de l'autorité judiciaire du pays. "Majidreza Rahnavard, qui a été condamné à mort le 29 novembre pour l'assassinat le 17 novembre à l'arme blanche de deux agents de sécurité et avoir blessé 4 autres personnes" a été exécuté en public à Machhad, précise l'agence. Il avait été arrête le 19 novembre alors qu'il tentait de fuir le pays, selon Mizan online.
L'Iran est confronté à des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
La première exécution avait eu lieu jeudi. Mohsen Shekari, 23 ans, avait été condamné à mort pour avoir bloqué une rue et blessé un paramilitaire au début des manifestations.
L'annonce de son exécution avait provoqué de multiples condamnations à l'étranger ainsi que de l'ONU. Le Canada et la Grande-Bretagne ont imposé des sanctions à des personnalités iraniennes après sa pendaison. Mais des militants des droits humains et des ONG ont souhaité une réaction plus forte, allant jusqu'à la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran et l'expulsion des envoyés iraniens dans les capitales européennes.
L'Iran exécute davantage de condamnés que n'importe quel autre pays, excepté la Chine, selon Amnesty International. Plus de 500 personnes y ont été exécutées en 2022, d'après IHR, Iran Human Rights.
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