Partager:
Pour Emmanuel Macron, le défilé avait débuté dans la matinée par de nombreux sifflets venus de la foule au moment d'entamer la descente des Champs-Elysées en "command car", tandis que d'autres spectateurs applaudissaient.
Parmi la foule s'étaient glissés plusieurs dizaines de manifestants. Trois figures du mouvement entamé le 17 novembre, Eric Drouet, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle, ont été interpellés et placés en garde en vue, le premier pour "rébellion", les autres pour "organisation d'une manifestation illicite", selon le parquet.
"Ceux qui ont voulu empêcher ce défilé devraient avoir un peu honte", a déclaré, avant les incidents, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Interrogé, également avant les incidents, sur les sifflets adressés au chef de l'Etat, le Premier ministre Edouard Philippe a expliqué n'avoir "rien entendu" depuis la tribune présidentielle, et que "l'important est que le défilé se soit bien passé".
Après la descente, Emmanuel Macron a assisté au spectacle depuis la tribune installée place de la Concorde, en compagnie de plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel.
Le défilé avant les affrontements © AFP
Selon un bilan dressé dimanche à 14h00 par la préfecture de police de Paris, un total de 152 personnes ont été interpellées dans la capitale où les "gilets jaunes" avaient appelé à manifester.
Des dizaines de manifestants, qui ne portent par de chasuble fluo, occupaient dimanche après-midi le haut de l'avenue des Champs-Elysées ouverte au public après le défilé, et ont mis à terre de nombreuses barrières métalliques au milieu de la chaussée. Des poubelles ont été incendiées.
Du matériel incendié sur les Champs-Elysées © AFP
Les manifestants s'emparent des Champs-Elysées après le défilé © AFP
Les forces de l'ordre ont tiré à plusieurs reprises des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, parfois mêlés aux badauds et pour certains les visages dissimulés.
C'est la première fois depuis le 16 mars que des "gilets jaunes" parviennent à retourner manifester sur les Champs-Elysées qui avaient connu une flambée de violences lors du 18e samedi de mobilisation de ce mouvement social.
Les CRS ont chargé les manifestants pour rétablir l'ordre en face de l'Arc de Triomphe © AFP
Ironie de l'histoire: la brasserie Le Fouquet's, qui avait été vandalisée le 16 mars lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a rouvert ses portes dimanche et a du être protégée par les forces de l'ordre.
Le Fouquet's sous haute protection pour sa réouverture © AFP