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Le futur gazoduc Turkish Stream, destiné à approvisionner la Turquie en gaz russe en passant sous la Mer Noire, est déjà construit à 80%, a annoncé jeudi le PDG du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller.
"La réalisation des grands projets d'exportation de Gazprom vers l'Europe se poursuit (...). Il y a la construction du gazoduc Turkish Stream: 1.500 kilomètres de tuyaux, environ 80% de la longueur des conduites", ont été assemblés, a-t-il déclaré lors d'une réunion, cité par les agences russes.
Sur les huit premiers mois de l'année, a ajouté Alexeï Miller, Gazprom a exporté vers les pays de l'Union européenne et la Turquie 133,3 milliards de mètres cube de gaz, "une hausse de 5,6% ou de sept milliards de mètres cubes par rapport à la période équivalente l'an passé".
L'héritier du monopole gazier soviétique ne cesse d'annoncer de nouveaux records d'exportations vers l'Europe et la Turquie, d'où il tire une grande partie de ses bénéfices. En 2017, le géant gazier y avait exporté un volume record de 194,4 milliards de mètres cubes et espère dépasser les 200 milliards de mètres cubes en 2018.
Mercredi, Gazprom a annoncé un bénéfice en hausse au deuxième trimestre à 630,8 milliards de roubles (7,9 milliards d'euros au taux actuel), contre 381,3 milliards de roubles l'an passé pour la même période.
Annoncé en décembre 2014, le projet de gazoduc Turkish Stream devait compenser l'abandon surprise de South Stream, un précédent projet de gazoduc devant alimenter le sud de l'Europe en passant sous la mer Noire et en contournant l'Ukraine. La Russie l'avait arrêté en raison du blocage de la Commission européenne.
La mise en service de Turkish Stream était initialement prévue pour décembre 2016, mais le projet avait été interrompu en octobre 2015 en raison d'une crise diplomatique de plusieurs mois entre Ankara et Moscou. Il a finalement été réactivé en septembre 2016.