Moins redoutées que le VIH, certaines infections sexuellement transmissibles (IST) progressent. Les associations de terrain constatent une méconnaissance globale de la population sur leurs modes de transmission et les risques pour la santé. Des associations telles que "O'Yes" mettent en place des programmes de sensibilisation afin de créer des discussions autour de ce sujet complexe à aborder. Elles ont en effet constaté que la plupart des jeunes ne connaissent pas les risques d'une IST car ils n'en parlent pas assez.
Louise-Marie Drousie, animatrice formatrice à l'ASBL "O'YES", nous explique qu'il y a beaucoup de chose que les jeunes ignorent en matière de comportements sexuels: "Les jeunes ne sont pas toujours au courant des pratiques qui peuvent être à risque et des méthodes de protection diversifiées qui existent. Par exemple, quand on parle des pratiques plutôt orales, il y a plusieurs jeunes qui ne sont pas au courant qu'il y a un risque de transmission d'infection sexuellement transmissible. Si je passe aux méthodes de protection en tant que telle. Le préservatif externe est connu, mais concernant la pose du préservatif, on apprend qu'il y a une méconnaissance de la pose adéquate et que les utilisateurs ne savent pas qu'il faut toujours regarder la date de péremption avant d'en poser un."
De quelles infections s'agit-il?
La chlamydia (qui touche principalement les femmes de 15 à 29 ans) est passée de 68,6/100 000 habitants en 2017 à 77/100 000 en 2019.
La gonorrhée progresse chez les hommes de 17,8/100 000 en 2008 à 26/100 000 en 2019.
Les associations constatent une méconnaissance sur le type de tests à effectuer ou sur les risques.
9 Belges sur 10 pensent ne courir aucun risque de contracter une infection sexuellement transmissible.
Lors de la pandémie, moins de maladies ont été dépistées puisque le Covid a freiné certaines personnes à aller se faire dépister.
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