Le coronavirus en Belgique est une épidémie. Et comme toute épidémie, il connait une phase ascendante puis un plateau avant de redescendre. On serait proche du plateau. Mais comment peut-on le savoir puisqu'on ne teste qu'une petite partie de la population ? Voici la réponse d'un épidémiologiste.
Le coronavirus en Belgique est proche de son pic épidémique, selon Marius Gilbert, épidémiologiste à l'Université libre de Bruxelles (ULB). "Le ralentissement se confirme de jour en jour. On peut estimer que début de semaine prochaine on devrait atteindre le pic à un ou deux jours près. C'est difficile de prédire précisément mas ça devrait être à ce moment-là", a-t-il dit sur Bel RTL.
Mais comment peut-on affirmer une telle évolution alors que tout le monde n'est pas testé ? se demande une personne via le bouton orange Alertez-nous. La question a été relayée à l'épidémiologiste sur Bel RTL. La réponse est que les scientifiques ne s'appuient pas sur l'évolution du nombre de cas confirmés mais bien sur l'évolution du nombre d'hospitalisations.
"Ces courbes sont basées sur un autre indicateur que simplement les tests, c'est le nombre de personnes hospitalisées. Vous avez une proportion qui est à peu près constante dans la population de personnes qui vont faire des cas sévères pour la maladie. C'est notre indicateur le plus fiable pour le moment puisqu'on ne teste pas tout le monde. L'information est basée sur le nombre d'hospitalisations et dans les hôpitaux on observe que ce nombre diminue", a expliqué Marius Gilbert. Celui-ci en a profité pour rappeler que la capacité des hôpitaux à prendre en charge l'ensemble des patients constitue la priorité dans la réponse au coronavirus. "C'est ce qu'on cherche à protéger avant tout par le confinement", a conclu le docteur.
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