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Quelles sont les questions essentielles à se poser avant de prendre un animal de compagnie? Les réponses de la spécialiste Julie Willems

Avoir un animal de compagnie n'est pas une décision à prendre à la légère. Pour aider tous ceux qui hésiteraient à se trouver un compagnon à poils (ou à plumes), la comportementaliste animale Julie Willems livre de précieux conseils sur le plateau du RTL INFO Bienvenue.

Invitée sur le plateau du RTL INFO Bienvenue, Julie Willems est éthologue, spécialiste du comportement des animaux. Pour cette professionnelle, il est absolument indispensable que les personnes souhaitant acquérir un animal de compagnie en choisissent un qui leur convient. "La première question que l’on va poser est : quel est le temps qu’ils ont à consacrer à leur animal et combien de temps l’animal devra-t-il rester seul à la maison ?", explique la spécialiste à Olivier Schoonejans en ajoutant même que "c’est la question de base qui va nous permettre de nous orienter vers un chien ou un chat."

Je conseille à mes patients de prendre congé

Le dilemme entre choisir un chat ou un chien est parfois compliqué. Julie Willems différencie ces deux animaux grâce à une différence fondamentale : "Un chat représente moins de contraintes dans le cas où c’est un animal qui peut rester plus longtemps seul, même s’il faut tout de même être présent pour son chat."

Toute personne qui souhaite prendre un animal doit savoir que "cela se prépare". "Je conseille à mes patients de prendre congé", explique la comportementaliste. "Comme une sorte de ‘congé de maternité’, surtout avec un chien de manière à pouvoir lui apprendre tout un tas de choses. Comme savoir rester seul car le chien n’est pas un animal qui peut rester seul de base."

Autre point très important puisqu’il influera toute la vie de votre chien : il faut le sociabiliser le plus vite et le plus tôt possible. "Si c’est un chiot il faut le sociabiliser. On a jusqu’à ses trois mois pour lui montrer d’autres animaux, d’autres personnes, des bus, des camions, etc. Le but étant qu’il ne développe pas de peur une fois qu’il sera adulte."

Et la relation avec les enfants ?

Un piège à éviter est de prendre un chien en suivant une tendance ou une mode, sans savoir quels sont les réels besoins de l’animal. "Les bergers australiens et les Border collies sont des chiens très à la mode mais ils ont un besoin énorme de travailler et se dépenser qui ne pourra pas être comblé par la plupart des propriétaires à moins d’aller faire un jogging de trois ou quatre heures tous les jours."

Heureusement, tous les chiens n’ont pas besoin d’autant d’exercices. "Si on n’a qu’une demi-heure ou une heure à consacrer à son chien, en termes de promenade, on va se tourner vers les carlins, les bouledogues anglais ou les bichons."

Contrairement à des idées reçues, un chien n’est pas doux avec les enfants grâce à sa race mais plutôt grâce à l’éducation qu’il a reçue. "Si on le met au contact des enfants dans ses premiers moments de vie et que tout se passe bien et que les enfants respectent le chien, on va ‘créer’ un chien qui sera doux avec les enfants toute sa vie."

Une dernière mesure à appliquer, pour tous les animaux, est d’éviter le plus possible l’enfermement. "Que ce soit pour les chevaux, les chiens, les perroquets…", conclut Julie Willems.

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