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Perturbations sur le rail: les syndicats déposent 5 jours de préavis de grève dès janvier

 
 

La direction des chemins de fer (SNCB, Infrabel et HR Rail) et les syndicats ne sont pas parvenus à s'entendre mercredi dans le cadre des discussions sur le projet de Protocole d'accord social 2016/2018 et les mesures relatives à l'augmentation de la productivité.

"Les syndicats reconnus étaient en désaccord, mais n'ont formulé aucune contreproposition concernant les mesures d'augmentation de la productivité", commente HR Rail dans un communiqué. La CSC-Transcom et la CGSP Cheminots ont réagi dans un communiqué commun en annonçant des préavis de grève pour les 6 et 7 janvier ainsi que pour les 21, 22 et 23 janvier.


Des mois de négociations sans accord

"Au comité de pilotage de mercredi, les directions ont pris note du rejet des syndicats de la proposition concertée qui est venue sur la table après des mois de négociations", souligne-t-on du côté de la direction. Les responsables des chemins de fer disent vouloir améliorer la performance tout en respectant le statut et le personnel.

"La durée de travail officielle est actuellement de 36 heures par semaine. En pratique, la durée de travail moyenne réelle est néanmoins inférieure à ce seuil officiel. Les propositions soumises à la discussion en Commission paritaire nationale comportent plusieurs adaptations apportées à la durée de travail réellement prestée; comme par exemple, l'augmentation du nombre de jours de travail effectifs ou la diminution du droit aux jours de congé en fonction de la date de mise à la pension", explique-t-on.

"Il n'y a aucune négociation sur ces matières", déplore-t-on chez les syndicats. "Les employeurs du rail imposent leur vision, sans aucune écoute et veulent le passage en force de toutes ces mesures." "Depuis de nombreux mois et par diverses actions de sensibilisation", les syndicats dénoncent "les réels dangers de ce plan stratégique pour l'avenir du rail et ses travailleurs et pour la qualité du service pour les voyageurs", ajoutent les organisations de défense des travailleurs qui attribuent l'échec des rencontres à "l'attitude du ban patronal".

Un préavis de grève en front commun est déposé pour cinq dates en janvier: les mercredi 6 et jeudi 7 janvier, ainsi que les jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 janvier. Pour sa part, la direction reste déterminée "à faire entrer en vigueur au 1er janvier les mesures d'augmentation de la productivité après discussion ultime dans la Commission paritaire nationale du 16 décembre. Vu que le consensus convenu n'apparaît plus réalisable, les directions travailleront de nouvelles propositions qui pourraient soutenir les objectifs de l'entreprise."


 

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