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Aidée par sa sœur, Rosalie a dû s'organiser. Cette étudiante vit confinée en kot à Ottignies. Les premiers symptômes sont apparus il y a plusieurs jours. "Je me sens très vite essoufflée. J'ai aussi très mal quand je respire, je sens que mes poumons sont très affaiblis", confie-t-elle.
"Je viens juste lui apporter des médicaments, un beau sourire masqué, tente de rassurersa sœur venue lui apporter son aide. Et j'essaie de lui faire prendre un peu l'air parce que ça ne doit pas être facile, elle n'est vraiment pas bien".
À quelques mètres de là, tout un bâtiment est confiné. Lise a été obligée de se mettre en quarantaine avec ses colocataires. "On vient d'apprendre qu'un de nos cokoteurs était testé positif. On va se mettre en quarantaine, on ne bougera plus, on ne pourra plus aller en cours. Moi j'ai un job étudiant, je ne peux plus y aller. Voilà, c'est embêtant". Son père venu la soutenir estime que les cours auraient dû se poursuivre en distanciel : "La preuve, ils sont là depuis 3 semaines, il y a tout un quartier en quarantaine. Est-ce que c'est plus pratique pour l'organisation des cours ? Je ne suis pas sûr".
1% de la population estudiantine positive
Sur les 32.000 étudiants que compte l'université de Louvain-la-Neuve, 300 se sont déclarés positifs, soit 1 % de la population estudiantine. Mais ce chiffre serait en réalité plus élevé. "On a une soixantaine de déclarations de positivité chaque jour mais ça ne progresse pas pour l'instant. Nous sommes extrêmement attentifs à voir ce qu'il va se passer la semaine prochaine", indique Frédéric Houssiau, vice-recteur de l'UCLouvain. La situation est sous contrôle selon les autorités académiques. "Nous prenons cette affaire bien évidemment au sérieux. Nous avons mis en place tout ce qu'il fallait pour monitorer au maximum la situation et pour prendre les décisions qui nous semble les plus appropriées".
Reste la difficulté d'établir des statistiques officielles car certains étudiants positifs peuvent ne pas prévenir de leur état de santé. "Les seules informations que nous recevons concernent les personnes qui sont domiciliées sur notre territoire. On reçoit des rapports hebdomadaires, mais ça n'intègre pas du tout les étudiants dont les résultats vont être répertoriés sur la commune où ils sont domiciliés".
Louvain-la-Neuve n'est pas un cas isolé. D'autres campus et villes universitaires connaissent le même phénomène. Les autorités assurent se coordonner avec les provinces. Des mesures plus répressives ne sont pas à exclure dans les prochains jours.