Un comité de concertation se tient ce vendredi à partir de 14h. Au menu: l’interdiction des voyages touristiques, l’organisation des écoles à l’approche des vacances de carnaval et d’éventuelles perspectives à plus long terme, pour les secteurs toujours fermés.
Au micro de Fabrice Grosfilley, Pierre–Yves Dermagne, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, a justifié cette volonté d'interdire les voyages non-essentiels vers l'étranger. "La volonté est de limiter l'interdiction dans le temps, de faire en sorte que ce soit valable jusque après les vacances de Carnaval. C'est déjà dans un premier temps les vacances de Carnaval qui sont visées. On a vu l'année dernière la manière dont ceux qui sont partis dans les stations de ski et ailleurs ont pu importer le virus de manière importante en Belgique. On veut absolument éviter cela, notamment au regard des variants que l'on découvre sur le sol européen mais aussi en Belgique. La volonté est d'interdire les déplacements touristiques, les loisirs et faire en sorte que les efforts qui ont été consentis par les Belges, et qui portent leurs fruits ne soient pas balayés par ceux qui auraient pris des vacances à l'étranger", a-t-il indiqué.
Le ministre explique que cette interdiction sera limitée dans le temps. "Ce qui est sur la table est l'interdiction des déplacements touristiques jusqu'au 1er mars", a-t-il précisé. Le comité de concertation devra donc se prononcer sur cette date. À noter que cette interdiction concerne aussi bien les voyages vers les zones rouges et oranges.
Un délai de quelques jours avant l'interdiction
Que faire pour les personnes ayant réservé un séjour pendant les vacances de Carnaval? Le ministre Pierre–Yves Dermagne plaide pour un accompagnement du secteur afin de permettre d'informer au mieux les consommateurs. "Quand on prend des mesures fermes, j'ai voulu avoir des mesures de compensation notamment pour le secteur. J'ai déposé une proposition de soutien pour permettre notamment aux entreprises du secteur du voyage de garder du personnel, financé en partie par l'Onem. Il y a sur la table du gouvernement, une proposition pour aider le secteur du voyage à faire face à ses obligations et à appliquer la décision qui sera prise aujourd'hui à 14h", a-t-il affirmé. Le ministre a précisé qu'un délai de quelques jours serait accordé afin de mettre en place ce dispositif plus sereinement.
Lors du comité de concertation précédent, il y a deux semaines, le comité de concertation avait chargé le commissaire Covid de plancher sur un calendrier de réouverture de certains secteurs actuellement à l’arrêt, et de réviser les protocoles de précaution de ces secteurs pour voir s’il fallait les adapter. Pierre–Yves Dermagne a indiqué que compte tenu de la situation actuelle, perturbée par l'arrivée de variants du Covid-19, il est "très difficile d'avoir un calendrier" de réouverture. "La volonté est de pouvoir de donner des perspectives. Ça me paraît difficile d'avoir un calendrier pour l'ensemble des secteurs. On a pris un engagement vis-à-vis des métiers de contact en leur disant qu'ils seraient les premiers à rouvrir (...) Je plaide pour que l'on ait une clause de rendez-vous vers la mi-février par exemple", a-t-il souligné.
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