Dans la crise liée au coronavirus, les craintes se concentrent autour des variants. Un variant indien a fait récemment son apparition sur le sol belge. 20 étudiants indiens ont été testés positifs après leur arrivée en Belgique.
Que sait-on de ce variant? Est-il plus dangereux que les autres?
Des patients à bout de force, des hôpitaux submergés. Le virus en Inde se propage à une rapidité sans précédant. Le variant Indien est aujourd’hui présent dans 80 % des contaminations dans les grandes villes contre 7 % il y a trois semaines. Alors que sait-t-on de ce variant dont on connait pourtant l’existence depuis octobre dernier ?
Benoit Muylkens est virologue à l’université de Namur. Il étudie la carte génétique des variants.
Le variant indien est qualifié de "double mutant", autrement dit, il est porteur de deux mutations au niveau de la protéine du virus . La première est proche de du variant Brésilien et sud Africain, la seconde proche d’un variant californien et c’est cette mutation qui préoccupe les scientifiques.
"Cette mutation vient de montrer dans une étude qu'elle augmente la contagiosité de 20%. Cela n'a l'air de rien. Mais si un virus s'amplifie de manière exponentielle, il va s'imposer s'il est plus compétitif que les autres", explique Benoit Muylkens.
Un variant plus contagieux mais pas forcément plus dangereux, en tout cas aucune étude actuelle ne le montre. Les experts en revanche redoutent compte tenu de sa cartographie génétique qu’il résiste au vaccin disponible actuellement sur le marché.
"Ces vaccins doivent être adaptés. Dans quelques mois, comme avec le variant brésilien et le sud-africain, on aura des vaccins adaptés à ce type de souche-là", ajoute Benoit Muylkens.
Le variant indien a été repéré dans 21 pays dont la Belgique. Des pays dont la situation sanitaire n’est pas comparable à celle de l’inde, où la rapidité avec laquelle le virus s’est propagé est aussi lié aux différents rassemblements observés ces dernières semaines
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