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Les pharmacies connaissent une hausse de 50% de fréquentation, les plaçant au cœur de la crise du coronavirus, ressort-il d'une enquête auprès de la profession, menée par l'Association des pharmaciens de Belgique (APB) en collaboration avec la VUB, et citée dans La Dernière Heure vendredi.
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"La profession est en première ligne et effectue des efforts considérables au service de la population sans réelle reconnaissance, notamment des autorités", déplore Alain Chaspierre, le secrétaire général de l'APB. "Nous connaissons une hausse de 50 % de fréquentation avec un rush sur le paracétamol, les gels, les masques, le plaquenil ou encore la chloroquine. Nous enregistrons aussi deux fois plus d'appels téléphoniques. Le travail a nettement augmenté alors que les effectifs diminuent. Depuis que les médecins effectuent des consultations à distance, la pharmacie est devenue un lieu de diagnostic. Nous avons été contraints de jouer à la police pour réguler les achats. Les gens ne le comprennent pas toujours...".
Agressions verbales voire physiques
Et cela dégénère une fois sur quatre par une agression verbale voire physique. Ce que les pharmaciens ne déplorent pas en temps normal. Si seulement cinq enseignes ont été contraintes de jeter le gant, près d'une pharmacie sur six (13,7%) a actuellement contaminé un membre de son personnel touché par le coronavirus, qui se voit donc confiné à son domicile.
Un autre chiffre aussi révélateur de l'exposition de la profession à ce virus: 50 % des collaborateurs ont été en contact avec une personne testée positive et continuent à travailler avec une protection adéquate. L'enquête a été menée du 15 au 26 mars auprès de 600 officines.