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Reynders livre ses infos sur l'ennemi public n°1, une personne "déterminée qui dispose encore d'un arsenal d'armement"

Reynders livre ses infos sur l'ennemi public n°1, une personne "déterminée qui dispose encore d'un arsenal d'armement"
 
 

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, était l'invité de la rédaction de Bel RTL ce matin. Il a répondu aux questions de Chantal Monet. Suite à la réunion à laquelle le vice-premier a assisté cette nuit avec les services de sécurité, notre journaliste lui a demandé s'il avait reçu des informations inquiétantes ces dernières 48h.

Le niveau de la menace a été porté à trois parce que Salah Abdeslam, un des suspects des attentats de Paris, est toujours en liberté. Il avait été espéré qu'Abdeslam puisse être arrêté à Molenbeek lundi, mais en vain, si bien que la décision a été prise de préférer la certitude à l'incertitude, a affirmé mardi le ministre d'Intérieur Jan Jambon à nos confrères de Radio Eén.


"Cette personne est déterminée et elle dispose encore probablement d'un arsenal d'armement"

Ce matin sur Bel RTL, le Vice-premier ministre MR Didier Reynders a quant à lui précisé que la dangerosité du personnage et les infos concordantes des services de sécurité faisant état de la détermination de celui-ci et d'un arsenal d'armement en sa possession constituaient la raison de ce relèvement et de la décision d'annuler le match amical opposant les Diables Rouges à l'Espagne. "On sait qu'un certain nombre de personnes, on n'a pas le nombre exact évidemment, qui ont participé d'une manière ou d'une autre aux attentats, sont probablement encore dans la nature. Les informations concordantes qui sont arrivées auprès des services de sécurité hier, c'est que cette personne est déterminée et qu'elle dispose encore probablement d'un arsenal d'armement. Avec une nouvelle comme celle-là qui est aussi précise, je crois qu'on doit prendre toutes nos précautions. C'est ce qui a été proposé par les services. Pour ce qui est de l'enquête, on continue à travailler en collaboration avec les autorités françaises pour essayer de voir comment remonter toutes ces filières que ce soit en France ou en Belgique ou dans d'autres pays pour démonter ces cellules terroristes".


Un bracelet électronique pour les personnes qui reviennent de Syrie

Toujours dans l'Invité ce matin sur Bel RTL, le vice-premier s'est dit favorable à un suivi des 'returnees' à l'aide d'un bracelet électronique. Il est par ailleurs opposé à une intervention militaire belge au sol en Syrie. "Pour l'instant, il y a déjà un suivi judiciaire. Cela vaut quand même la peine de suivre très précisément quelqu'un qui rentre d'une guerre civile, qui a peut-être commis des horreurs en Syrie ou en Irak. Je ne demande pas de mettre ces jeunes dans des centres ou en prison, mais au moins un suivi électronique ou une capacité de les suivre précisément, c'est quelque chose que la France et probablement la Belgique vont examiner", a expliqué le Vice-premier ministre libéral.



Une intervention? "Cela serait vraisemblablement perçu comme une croisade"

En ce qui concerne la participation de militaires belges à une intervention en Syrie, M. Reynders a précisé qu'il reviendrait au parlement d'examiner s'il faut aller plus loin et, le cas échéant, comment il faut le faire dans une coalition internationale. "Si on n'arrive pas à éradiquer les groupes de terroristes en Irak et en Syrie, on restera la cible permanente d'attentats", a encore dit Didier Reynders, précisant qu'il ne plaidait pas pour que des Belges interviennent au sol car "cela serait vraisemblablement perçu comme une croisade".


 

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