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Réunion de crise, en ce moment, entre le chef du gouvernement wallon, Willy Borsus, et les Vice-Présidents de son gouvernement MR - cdH.
La coalition wallonne a perdu sa majorité lundi, suite à la défection d'une députée libérale.
Défection qui met en péril les derniers dossiers qui restaient à adopter au parlement, avant les élections. Notamment la réforme des aides à l'emploi (APE) et l'assurance autonomie (une taxe de 36€ qui "remplace" la téléredevance, et qui vise l'accompagnement des seniors à domicile).
Mercredi, MR et cdH ont décidé de suspendre les travaux du Parlement, officiellement pour deux semaines.
Dans les faits, ni les APE, ni l'assurance autonomie, ne devraient être adoptés d'ici le 26 mai
Ces deux dossiers sont en effet liés, il y a un deal, un marchandage entre le MR et le cdH, et pas question de faire voter l'un sans l'autre (même si Benoit Lutgen n'a rien lâché à ce sujet ce matin sur BEL RTL).
La réforme des aides à l'emploi est un trophée pour le MR. L'assurance autonomie, un trophée pour le cdH.
En principe, dans deux semaines, il y a une majorité courte, d'une seule voix, qui se dégage pour faire adopter la réforme APE.
Mais sans garantie que son assurance autonomie ne soit votée dans la foulée, le cdH y voit un risque de déséquilibre au sein du gouvernement.
Il est donc vraisemblable qu'aucun de ces dossiers ne sera adopté sous cette législature. Version qui nous a été confirmée mercredi soir par de multiples sources MR et cdH.
Pas être les otages de la liste Destexhe
L'autre élément déterminant, qui devrait enterrer les dossiers wallons en attente au Parlement, c'est la volonté ferme, des deux partis du gouvernement, de ne pas être l'otage, de deux députés de la liste Destexhe.
Plutôt reporter les dossiers à plus tard, et entamer le chant du cygne, que de céder aux maitres chanteurs. C'est un peu le crédo des partis du gouvernement.
Cet après-midi, Willy Borsus rencontrera les représentants des groupes du Parlement de Wallonie, MR, cdH, PS et Ecolo.
Histoire de voir s'il existe encore un seul texte qu'une majorité de députés peut encore soutenir, avant la fermeture définitive du Parlement au mois de mai.