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Les sept jeunes ont été interpellés cette semaine. Les deux adultes risquent une peine d'emprisonnement. Ils ne sont pas les seuls. Puisque ceux qui ont ont ensuite diffusé et repartagé la vidéo du viol sur les réseaux sociaux, comme Snapchat, pourraient aussi être poursuivis. Ils risquent de lourdes sanctions.
"Les auteurs du code pénal n’ont pas voulu appréhender ça comme une atteinte à l’honneur ou simplement un harcèlement mais bien comme un crime sexuel au même titre que de prendre la vidéo", explique Maxime Toller, avocat pénaliste au barreau de Liège, joint par Guillaume Fraikin.
"Le pénal ne fait pas de différence"
Les personnes qui partagent une vidéo à caractère sexuel prise sans le consentement de la personne filmée encourent les mêmes peines que les personnes qui ont filmé la scène. "On ne fait pas de différence", ajoute l’avocat. "Le pénal ne fait pas de différence. Toute personne qui partage, participe à la diffusion d’images qui n’avaient pas vocation à être montrées, ni même dans certains cas à être filmées, est sanctionnée avec la même lourdeur de peine que celui qui a pris lui-même la vidéo."
Les peines encourues pour avoir simplement partagé une vidéo à caractère sexuel prise sans le consentement de la victime dépendent de l’âge de cette dernière. Elles varient de 6 mois à 5 ans si la personne filmée est majeure, 5 à 10 ans si elle est mineure de plus de 16 ans et 10 à 15 ans si elle est mineure de moins de 16 ans. C’est donc cette dernière peine qui, dans ce cas-ci, pourrait être infligée à ceux qui ont diffusé la vidéo du viol collectif de la jeune fille.