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Le 30 janvier dernier, Maëlle, une adolescente âgée de 14 ans, avait mis fin à ses jours. La jeune femme était victime d'harcèlement à l'école. Suite à ce drame, le parquet de Charleroi avait ouvert une enquête. Selon nos informations, l'enquête est menée par la police de Fleurus. De nombreuses auditions ont été réalisées et du matériel informatique a été exploité.
Cinq jeunes ont été entendus en qualité de suspects suite à une enquête menées sur des téléphones portables. Quatre d'entre eux ont été libérés après leur audition.
Des jeunes ont été auditionnés en tant que suspects
Un jeune de 15 ans a été placé en IPPJ pour 30 jours suite à ses aveux. C'est lui qui avait fait circuler des vidéos dans lesquelles Maëlle était en scène. "Essentiellement, le jeune a diffusé des vidéos et photos sur Snapchat", nous explique Sandrine Vairon, premier substitut du procureur du roi au parquet de Liège. "D'autres également sur un site où des personnes anonymes peuvent poster des vidéos. Le plus souvent, ce sont des vidéos dénigrantes pour les personnes qui y apparaissent."
Plusieurs autres jeunes sont susceptibles d’être poursuivis devant le tribunal de la jeunesse car ils ont montré ou diffusé ces vidéos. Maëlle avait été informée de la diffusion de sa vidéo sur le site avant son suicide. "Des jeunes ont été auditionnés en tant que suspects", précise le parquet. "Certains ont reconnu avoir reçu et avoir montré des photos de Maëlle en tenue ou en position intime."
Il aurait agi par vengeance
Le jeune placé en institution est en aveux. Il dit avoir demandé des vidéos à Maëlle et en avoir reçu aussi spontanément. Il a avoué les avoir diffusées. Il a reconnu avoir diffusé la vidéo d'une relation sexuelle sur un site connu pour des publications du genre. Les vidéos ont également été diffusées via Snapchat.
Dans son audition, le jeune arrêté reconnaît avoir agi par vengeance. Il a évoqué des regrets. Il a donc été placé par le juge de la jeunesse dans une institution fermée. Cette détention de 30 jours est renouvelable une fois. Il pourrait ensuite être placé dans un autre établissement. L’équipe psychosociale de l’institution devra prendre cette décision. L'école n'est pas mise en cause.
Les charges retenues contre l'adolescent:
- Traitement inhumain avec comme circonstance aggravante que cela a entraîné la mort sans vouloir la donner
- Harcèlement
- Voyeurisme sur mineur de moins de 16 ans
- Détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique