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Un deuxième lockdown, ce n'est pas à l'ordre du jour pour le ministre de l'Intérieur, Pieter de Crem. Il l'a affirmé sur la chaîne de télévision flamande VTM. "On ne le souhaite pas mais on ne sait jamais. Si on doit faire face à une seconde vague, alors nous avons un autre scénario. Ce sera le testing et le tracing. Mais il n'y aura plus jamais de nouvelles mesures aussi restrictives que lors du premier confinement", promet le ministre fédéral.
Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus, a offert son expertise à ce sujet ce lundi matin sur BEL RTL: "En tant qu'infectiologue, je serai surement plus nuancé. Dans une pandémie, tant qu'on n'a pas un médicament qui tue le microbe, et qui améliore le pronostic vital, tant qu'on n'a pas un vaccin, (et ce ne sera pas le cas avant l'automne ou l'hiver), on n'a que deux possibilités: faire ce qu'on fait pour l'instant, c'est-à-dire dépister les cas et faire leur suivi (ce qu'on n'a pas été capable de faire pendant la première vague). Et que bien sûr il faudra intensifier, si des nouveaux cas viennent à apparaître. Et si cela ne suffit pas et bien c'est de couper les barrières de transmission et la seule manière, c'est de mettre les gens à l'abri. Alors on l'appelle comme on voudra, mais on l'appelle lockdown."
Mais pourrait-on envisager un lockdown plus souple ou plus ciblé si une deuxième vague venait à se déclarer chez nous?
"Tout à fait. L'une des possibilités, c'est si la situation n'est pas trop généralisée ou trop importante, c'est de faire un lockdown géographiquement limité, ou un lockdown par classe d'âge ou de risques. Ce serait des premières étapes et s'il n'y a pas moyen de faire autrement, on arrive au lockdown classique, plus ou moins modulé dans son intensité mais cela passera par un arrêt de certaines activités commerciales et de moyens de communications, tant qu'on n'a pas d'autre moyens", explique l'expert.